En assemblant les produits mobiles Apple, vendus à des dizaines de millions d'exemplaires chaque trimestre, l'assembleur Foxconn est de fait fortement lié à la stratégie du groupe de Cupertino au point de collaborer sur une amélioration du cadre des conditions de travail qui est en train de se diffuser à toute l'industrie de la fourniture et de l'assemblage de produits électroniques.

Mais comme dans d'autres domaines, disposer d'un unique fournisseur, aussi puissant soit-il, entraîne un risque de dépendance qui peut devenir préjudiciable dans des moments-clé ou créer un essoufflement sur le long terme.

iPhone 5  Apple a commencé depuis quelque temps à faire entrer un autre assembleur dans la boucle de la fabrication de ses produits : il s'agit de Pegatron qui s'est vu confier une petite partie de la production des produits ces dernières années.

Selon le Wall Street Journal, Tim Cook, CEO d'Apple, souhaite donner plus de poids à sa relation avec cet acteur en lui confiant l'assemblage de l'iPhone low cost, cette déclinaison qui doit permettre au groupe américain de mieux s'attaquer aux marchés émergents.

Ce changement de cap aurait été dicté par plusieurs raisons : une volonté de diversification des fournisseurs après les incidents de fabrication de l'iPhone 5, une réponse à l'intensification de la concurrence avec Samsung qui incite à élargir ses gammes et une stratégie commerciale agressive de Pegatron pour obtenir les commandes et des parts de marché aux dépens de Foxconn.

Car si Foxconn a l'avantage de la taille et des économies d'échelle, les améliorations des conditions de travail et les hausses des salaires dans ses usines ont coûté cher et n'ont pas complètement redoré son image, permettant à d'autres acteurs de se faufiler dans la brèche.

Le Wall Street Journal suggère également qu'Apple s'est agacée de certaines décisions de Foxconn de changement de fournisseurs de composants à la dernière minute et sans l'avertir, tandis que l'assembleur n'a pas caché que l'iPhone 5 était particulièrement compliqué à fabriquer, ce qui sous-entend un volume non négligeable de produits mis au rebut car ne passant pas les critères requis.