FBI Alors qu'il exigeait d'Apple une assistance technique pour déverrouiller un iPhone 5C utilisé dans le drame de San Bernardino de fin 2015, le FBI a soudainement trouvé une technique pour se passer de l'aide du groupe de Cupertino et accéder aux informations stockées dans l'appareil mobile.

Le flou est presque complet sur la méthode et son ou ses auteurs, sinon qu'il s'agit d'une entité extérieure au marché US.

Le nom de la société israélienne Cellebrite a circulé un temps mais il a ensuite été évoqué un mystérieux groupe de hackers qui aurait fourni une technique reposant sur une vulnérabilité dans le système d'Apple.

De même, le coût pour obtenir cette technique est inconnu : de 15 000 dollars avancés initialement, il serait en fait plus proche du million de dollars, de l'aveu implicite du patron du FBI James Comey. Apple avait logiquement déposé une requête pour obtenir des détails mais avec peu d'espoir d'obtenir satisfaction.

Et le FBI risque d'autant moins de communiquer sur la technique employée qu'il n'en connaît pas le détail, selon le Wall Street Journal. La méthode de déblocage de l'iPhone 5C de San Bernardino lui aurait été fournie clé en main, sans précisions sur son fonctionnement, dont il ne détient par ailleurs pas les droits légaux qui lui permettraient de la décrire.

C'est du moins l'explication qui devrait être fournie à la Maison Blanche pour motiver son refus de répondre  à la requête d'Apple, et accessoirement l'empêcher ainsi de colmater aussitôt une éventuelle faille dans sa plate-forme.

La vision d'un FBI réduit à acheter des vulnérabilités à des groupes de hackers et à en appliquer benoîtement le processus sans trop se poser de questions et sans les signaler aux entreprises concernées fait évidemment sourire (ou grincer des dents) les défenseurs des libertés individuelles mais Apple reste confiante dans le fait que la faille exploitée a une portée limitée et n'est pas de nature à permettre le déblocage de l'ensemble de ses appareils mobiles.

La soudaine résolution d'une autre affaire à Brooklyn, dans laquelle le suspect aurait soudain retrouvé la mémoire et founi le mot de passe de l'iPhone dont le FBI demandait également une assistance d'Apple, pourra toujours soulever quelques interrogations...