iPhone-5c-case La guerre de communication entre Apple et les autorités sur l'aide que pourrait apporter le groupe californien pour déverrouiller un iPhone 5C utilisé par l'un des auteurs de la tuerie de San Bernardino et contenant potentiellement des informations qui pourraient faire avancer l'enquête se joue à coups d'arguments quotidiens.

L'un des points avancés du côté des autorités est qu'il s'agit pour Apple de n'apporter une aide technique que sur l'iPhone 5C incriminé, et non de fournir une backdoor pour l'ensemble des appareils mobiles de la marque à la pomme.

Il apparaît toutefois que le Département de la Justice a réclamé une aide technique similaire dans une douzaines de cas n'ayant aucun rapport avec la lutte contre le terrorisme, bien que les requêtes mettent en jeu le All Writs Act de 1789, comme dans le cas de l'iPhone 5C de San Bernardino, rapporte le Wall Street Journal.

Chaque camp peut y trouver une justification : pour les uns, c'est la preuve qu'il faut pouvoir disposer d'un moyen pour contourner les protections des smartphones, pour les autres, cela suggère que les autorités demandent bien une sorte de backdoor légale qui ne s'arrêtera pas à l'unique iPhone 5C de l'affaire de San Bernardino.

Or, c'était l'un des points mis en évidence par Tim Cook, patron d'Apple, dans sa lettre ouverte la semaine dernière : une fois la méthode de contournement des sécurités créée, rien n'empêchera les agences gouvernementales de l'utiliser chaque fois que nécessaire...