Il a beaucoup été question des pratiques pas toujours encadrées de la NSA (National Security Agency) et de ses nombreuses méthodes pour épier les conversations téléphoniques et obtenir les données stockées sur les serveurs des grands groupes américains.

Apple iPhone 3G  D'autres agences de renseignement américaines ne sont pas en reste en matière de tentatives de contournement des sécurités mises en place par les entreprises. La publication The Intercept, qui publie des informations issues des documents fournis par Edward Snowden, indique dans un nouvel article que la CIA s'est particulièrement intéressée à Apple durant près de 10 ans afin de trouver les moyens d'accéder aux données personnelles des utilisateurs de ses services.

Dès 2006, soit avant même l'annonce du premier iPhone (début 2007) et sa commercialisation (mi-2007), la CIA a commencé à organiser des réunions annuelles pour envisager les différentes pistes, autant hardware que software (par l'exploitation de failles ou la diffusion de malwares), pour percer les défenses mises en place par le groupe high-tech.

Une version spéciale de Xcode, l'environnement d'Apple pour la création d'applications iOS, aurait été développée pour créer des backdoors dans les applications et faciliter l'interception des données transmises par ces dernières sur des iPhone ciblés. De même, le système de mise à jour de OS X aurait été trafiqué pour faciliter l'introduction d'un keylogger pour espionner la frappe clavier sur les ordinateurs Mac.

La réunion annuelle de 2012 se serait passée dans les locaux de la firme Lockheed Martin, très liée au gouvernement américain, en Virginie du Nord. Sans être totalement surprenante, cette quête des failles dans les systèmes de sécurité mis en place par Apple pose toujours la question des motivations réelles des agences de renseignement dans la mesure où les moyens mis en place vont bien au-delà de la recherche d'activités terroristes.

Source : The Intercept