Les ventes de smartphones progressent rapidement depuis plusieurs années et cet espace de croissance attire logiquement beaucoup de sociétés, d'autant plus que cette progression devrait se poursuivre encore plusieurs années.

Mais s'il y a beaucoup de monde sur le créneau, ce sont les fabricants Apple et Samsung qui mènent la danse. Le cabinet d'études Gartner note qu'au premier trimestre, il s'est écoulé plus de 144 millions de smartphones, soit 41% de plus que l'an dernier mais que sur de ce volume, 55% sont uniquement des terminaux Samsung ou Apple.

Les deux marques ayant des produits positionnés sur le haut de gamme ( même si Samsung est présent sur tous les segments de prix ), elles en captent aussi l'essentiel des profits : 90% au premier trimestre 2012, constatent les analystes.

Le marché est donc clivé entre les deux fabricants leaders, placés loin devant, et le reste du peloton qui joue des coudes. Cette situation est encore plus marquée avec le recul rapide de Nokia qui n'est plus en mesure de concurrencer efficacement les deux leaders, du fait de la mise en place dans la douleur de sa stratégie Windows Phone.

Les marchés d'Europe occidentale et d'Amérique Nord étant en train d'atteindre les 50% de pénétration, il va devenir de plus en plus difficile de s'y démarquer. Plus que jamais, il faudra un smartphone emblématique, capable de générer de solides volumes, ou au contraire un flop de l'un des leaders, pour espérer faire bouger les lignes.

D'où les regain d'intérêt pour les marchés émergents, prochain créneau de croissance mais pour des terminaux placés plus bas en gamme. La Chine, plus grand marché mobile au monde, devient ainsi l'objet de hauttes luttes, réactivées par la perte de parts de marché de Nokia dans le pays.