Depuis qu'il est au pouvoir et au contact de l'industrie mobile, Arnaud Montebourg a cherché les moyens de réduire le pouvoir de l'Arcep, régulateur des télécoms, dont il juge les décisions trop en faveur des consommateurs.

A plusieurs reprises, il a affiché son intention de réviser les missions du régulateur afin de permettre au gouvernement de disposer d'un droit de regard sur les grandes décisions modelant le paysage télécom. Et selon les Echos, celui qui est désormais ministre de l'Economie envisagerait de réduire les budgets alloués à l'Arcep (régulateur telecom) et à la CRE (régulateur du secteur énergétique), sans toucher à l'Autorité de la Concurrence.

Le flou sur les moyens financiers du régulateur à cette date est inhabituel, affirme le journal économique, qui évoque une problématique devenue politique. Le ministre de l'Economie a fait du secteur télécom un sujet stratégique, appelant à un retour du marché à trois opérateurs mobiles, après l'arrivée de Free Mobile en tant que quatrième entrant début 2012.

De combien seront grevés les près de 23 millions d'euros de budget accordé en 2013 à l'Arcep, c'est la question du moment chez le régulateur qui craint de ne plus pouvoir assurer toutes ses missions. Tout comme la CRE qui pourrait elle aussi devoir limiter son action.

Les Autorités font valoir que leur affaiblissement pourrait en retour limiter l'influence de la France dans les négociations concernant l'application des réglementations européennes

Source : Les Echos