Pour Jean-Ludovic Silicani, président du régulateur des télécoms, l'Arcep, la question d'un rapprochement avec le CSA n'a même pas raison d'être : les deux entités n'ont rien en commun.

François-Hollande-seminaire-CSA  Lors d'un colloque auquel assistait Axelle Lemaire, secrétaire d'État à l'Économie numérique, il a ainsi émis quelques doutes : " attention à ne pas réduire Internet et les réseaux de communications électroniques au transport des seuls médias audiovisuels." " Les médias audiovisuels ne représentent donc pas le futur des réseaux de communications électroniques ou d'Internet, mais son présent". Il évoque ainsi une part actuellement importante des médias audiovisuels dans le trafic Internet, tout en indiquant que demain, le gros du trafic sera occupé par la télé-éducation, la télémédecine ou les objets connectés... Qui n'ont ainsi pas grand-chose en commun avec ce que gère le CSA.

L'Arcep ressort donc actuellement son dossier, déjà monté en 2012 lorsqu'il était question de rapprocher le CSA du régulateur des télécoms : " L'économie tout entière se numérise. Et les télécoms sous-tendent l'évolution de nombreux secteurs d'activités. Ce n'est pas une raison pour se marier avec tous les régulateurs."

Difficile de savoir à l'heure actuelle si le rapprochement sera véritablement porté jusqu'au bout par le gouvernement, les échecs du passé se présentant comme autant de justificatifs à charge contre la fusion.

Source : Les Echos