Cela fait plusieurs trimestres déjà que les caractéristiques de la nouvelle famille de processeurs d'applications mobile ARM Cortex-A, connue sous le nom de code Eagle et qui prendra la succession de la génération ARM Cortex-A9 qui commence tout juste à être disponible ( voir l'arrivée du processeur Samsung Orion et les multiples annonces concernant la plate-forme Tegra 2 de Nvidia ) , se dévoile petit à petit.

ARM Holdings vient de l'officialiser sous le nom ARM Cortex-A15 MPCore ( multicoeur, donc ) et promet des performances 5 fois supérieures par rapport aux dernières générations de smartphones pour une consommation d'énergie comparable, grâce à des niveaux de gravure de 32 nm, puis 28 nm, voire plus bas sur le noeud des 20 nm.

Mais la grande nouveauté est que cette famille ne se limitera pas uniquement aux produits mobiles et nomades ( smartphones, tablettes, netbooks, équipements de salons ) puisqu'elle est aussi conçue pour répondre à des besoins professionnels, en pouvant notamment devenir le coeur de serveurs basse consommation.

Cette nouvelle génération comprend ainsi des jeux d'instruction pour gérer la virtualisation ( pour serveurs mais aussi virtualisation mobile ), la correction d'erreurs, ainsi qu'une gestion étendue des plages d'adresses mémoire et des entrées / sorties.


Un processeur à la fois mobile et pour les serveurs
Ces nouvelles fonctions doivent permettre à ARM de mettre un pied dans le marché des serveurs, lui permettant d'élargir sa présence au-delà des produits mobiles. Capable de s'accommoder de nombreuses plates-formes, Android, Adobe Flash Player, Java SE, JavaFX, Linux, MS Windows Embedded Compact 7, Symbian ou Ubuntu, le processeur ARM Cortex-A15 sera particulièrement à l'aise pour tout ce qui a trait au cloud computing.

Texas Instruments a été le premier à annoncer des plans pour des processeurs utilisant une base ARM Cortex-A15, optimisés avec ses propres technologies mais on devrait également trouver des produits chez Samsung et ST-Ericsson.

Plusieurs grands groupes, comme IBM ou Dell, sont déjà en train de travailler sur des projets de serveurs ARM à très basse consommation pour des usages spécifiques, ce qui pourrait les détourner des processeurs x86 d' Intel sur ces créneaux.

Intel a d'ailleurs pris la mesure de cette menace et fait plusieurs annonces pour sa gamme de processeurs Atom afin de faciliter leur intégration dans des serveurs basse consommation tandis que les prochaines plates-formes, Moorestown mais surtout Medfield en 2011, doivent le remettre à niveau par rapport à ARM sur les produits mobiles, avec la même obsession : réduire la consommation d'énergie.