Arobase   Logo Afin de compenser le manque à gagner engendré par la suppression de la publicité sur les chaînes de télévision publique à partir de 2009, la menace d'une taxation pèse sur le média Internet et dernièrement sur la publicité sur Internet. Cette éventualité n'enchante guère l'ASIC, autrement dit l'Association des Services Internet Communautaires créée en France en décembre 2007, à l'initiative d'AOL, Dailymotion, Google, PriceMinister, Yahoo! et qui compte à ce jour 12 membres dont Microsoft.

Dans un communiqué, l'ASIC rejoint l'avis exprimé par la commissaire européenne Viviane Reding au sujet d'une taxe sur les nouveaux moyens de communication, et parle d'une idée à contre-courant des tendances et des usages des Français : " Créer une nouvelle taxe liée à Internet, un espace d'information et d'expression de plus en plus apprécié des Français pour financer les autres médias, irait à contre-courant de l'histoire. "


Une taxe sur l'Internet, l'ASIC dit non
L'ASIC prend ainsi la défense du modèle publicitaire sur Internet qualifié de pilier essentiel du développement citoyen de l'Internet et met en avant une contradiction concernant le souhait gouvernemental de favoriser la création française : " Taxer les revenus liés à Internet, c'est taxer, directement ou indirectement, des créateurs français innovants qui font la démarche d'utiliser les nouveaux supports et outils numériques voire vont à la rencontre des internautes. (...) Taxer les revenus liés à l'internet, c’est taxer un secteur émergent et prometteur en termes de croissance et c’est donc naturellement inciter à la délocalisation*. "

Dans son opposition, l'ASIC est évidemment confortée par le récent rapport de Jacques Attali sur la libération de la croissance française, pour laquelle l'économie numérique doit jouer un rôle majeur et de conclure : " Internet n'est pas un espace à juguler ou à taxer, mais un espace de création à soutenir et surtout un réservoir de croissance et d'emplois dont le développement doit être encouragé. "

L'idée de taxer un média en plein essor, source potentielle de croissance, pour subvenir à un média en perte de vitesse, semble donc des plus saugrenues pour l'ASIC.

* A noter toutefois qu'afin d'éviter ces délocalisations de sites à l'étranger, la taxe sur la publicité sur Intneret pourrait être réalisée sur les intermédiaires.