Alors que le 29 juin dernier ATI annonçait un chiffre d’affaires en augmentation de 23 % par rapport à 2005 (revenu net de 31,9 millions de dollars sur les trois derniers trimestres), la firme canadienne en profitait également pour souligner des problèmes dans l’approvisionnement de certains composants. Le doute était alors permis et ATI avouait prédire des éventuels retards sur ses produits situés dans la gamme de prix allant de 150 à 250 dollars.

Pire, Dave Orton, le Président de l’exécutif d’ATI, annonçait que la solution de calcul physique d’ATI ne serait pas disponible avant 3 ou 4 trimestres.

Logo ati

Pour rappel, cette technologie consiste notamment à faire prendre en charge par le GPU l’ensemble des calculs physiques (gravité, ...), ce qui a pour effet de soulager le processeur central de l'ordinateur.

Dans la pratique, la solution mise en place par ATI s’avèrerait très souple puisque différents scénarii seraient possibles : machine équipée d’une seule carte graphique (le GPU gère alors l’affichage et les calculs physiques), de deux cartes graphiques (pas nécessairement identiques – l’une gère l’affichage, l’autre la physique) ou, la panacée, deux cartes graphiques disposées en Crossfire pour l’affichage et un troisième GPU uniquement dévoué aux calculs physiques.

Ati crossfire physics 1 2

On apprend aujourd’hui que cette technologie ne subira pas de retard. Une disponibilité à la rentrée n’est d’ailleurs pas à exclure. Les 3 ou 4 trimestres annoncés par Dave Orton ne correspondent pas à un retard mais au délai qu’il conviendra de laisser s’écouler pour que cette technologie soit présente en masse dans nos ordinateurs, chose compréhensible sachant qu’il faut disposer au minimum de deux (voire trois) cartes graphiques pour en tirer toute la quintessence en matière de performances et que la plupart des applications actuelles ne sont pas programmées pour tirer parti de cette avancée technologique.