Alors que la fusion ratée avec l'opérateur T-Mobile USA, refusée par le régulateur télécom américain s'annonce salée en frais de pénalités ( plus de 3 milliards de dollars ) et ne va pas lui permettre de récupérer les clients et les fréquences espérées, l'opérateur AT&T doit maintenant faire oublier cet échec au plus vite.

Et il ne faut pas perdre de temps car il a lancé son propre réseau mobile LTE ( Long Term Evolution ), qui propose du très haut débit mobile seulement fin 2011, quand son grand concurrent Verizon Wireless a lancé le sien fin 2010 et couvre déjà 200 millions de personnes sur le territoire américain.

AT&T annonce ainsi être en avance sur son calendrier de déploiement de son réseau LTE, avec la couverture de plusieurs grandes agglomérations comme New York, San Francisco et Los Angeles. Ces nouveaux sites permettent à l'opérateur de revendiquer la couverture de 74 millions de personnes, au lieu des 70 millions prévues initialement.

Il en profite également pour confirmer que le déploiement sera complet bien avant la fin 2013. Faute d'agréger les ressources de T-Mobile USA, c'est donc la bataille du très haut débit mobile qui se joue entre les deux plus gros opérateurs nord-américains, que vient compléter le troisième opérateur, Sprint Nextel, avec une transition du WiMAX à LTE ( et même LTE-Advanced, la "vraie" 4G ).

Avec un plus haut débit, c'est l'occasion pour les opérateurs de déployer plus de services multimédia mobiles mais il faut aussi pouvoir assurer la qualité de service. En étant l'un des premiers à déployer un réseau LTE de grande ampleur, Verizon a fait les frais des soucis de jeunesse de la technologie et a connu plusieurs pannes importantes de son réseau 4G, faisant monter la grogne parmi les clients.


LTE en 2013 en France

En France, l'attribution des fréquences 4G est sur le point de se terminer. Les ressources disponibles dans la bande 800 MHz, issues du dividende numérique, ont été distribuées entre les trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom, tandis que le nouvel entrant, Free Mobile, s'est contenté d'accords d'itinérance inscrits dans les conditions de l'enchère.

L'année 2012 sera consacrée aux expérimentations 4G et ce n'est qu'à partir de 2013 que devraient intervenir les premiers déploiements dans l'Hexagone. Stéphane Richard, PDG de France Télécom / Orange, a déjà fait savoir qu'il comptait faire d'Orange l'un des premiers opérateurs à se lancer l'année prochaine.