Ordinateur Selon une récente étude de l'Australian Bureau of Statistics, le nombre de déchets informatiques - ordinateurs et composants électroniques - grandit trois fois plus vite que les déchets traditionnels alors qu'en parallèle, le pays assiste à une ruée des citoyens australiens vers les nouveaux produits du secteur.


La situation se dégrade
Des représentants officiels estiment que l'Australie, 20 millions d'habitants, aura accumulé un total de 8,7 millions d'ordinateurs d'ici à la fin de l'année 2006. " C'est un problème caché " estime Brenda Aynsley de l'Australian Computer Society, selon des propos relayés par Reuters. " Personne ne sait vraiment son ampleur ", ajoute t-elle.

Le problème repose principalement sur le large nombre d'Australiens qui stockent ces vieux ordinateurs de côté, en espérant qu'un jour ils en auront une nouvelle utilisation. L'Australian Bureau of Statistics indique que les Australiens achètent plus de 2,4 millions d'ordinateurs neufs chaque année. Il estime que les citoyens du pays remplaceront d'ici deux ans 9 millions de PCs, 5 millions d'imprimantes et 2 millions de scanners.

Selon les estimations, 1,6 million d'ordinateurs seront transférés dans des décharges, 1,8 million seront stockés, rejoignant les 5,3 millions autres ordinateurs déjà emmagasinés. La situation empirant, de nombreuses décharges publiques refusent désormais les déchets électroniques et informatiques ou bien font payer 30 dollars australiens pour les reprendre, soit 17,92 euros.


Appel au gouvernement
L'Australian Information Industry Association (AIIA), qui rassemble les gros revendeurs informatiques et les industriels du secteur, a indiqué que le groupe travaillait actuellement à mettre en place davantage de recyclage. Certaines compagnies recyclent déjà, reprenant les vieux ordinateurs contre le rachat d'un neuf, tandis que certains appareils sont exportés.

D'après James McAdam, directeur général de la stratégie du AIIA, l'industrie fait en sorte de mener une approche nationale du recyclage de ces déchets et qu'elle travaille avec les revendeurs et gouvernements pour atteindre cet objectif.

" Tout le monde doit se sentir impliqué dans un schéma qui doit être national. (...) Nous essayons d'arriver à une situation dans laquelle vous ne pourrez plus du tout voir d'ordinateurs personnels dans des champs et à l'air libre. " a t-il insisté auprès de nos confrères de Reuters.