facebooklogo Retrouvé grâce à son adresse IP et arrêté en août dernier par les autorités de son pays, l’Égyptien Ayman Youssef Mansour vient d’être reconnu coupable de blasphème via Facebook par le tribunal du Caire. En vertu de la loi interdisant l’insulte de toute religion, il a ainsi écopé de trois ans de prison assortis de travaux forcés.

Selon la Mena, l’agence de presse officielle du pays, qui a rapporté les faits, l’homme aurait " intentionnellement insulté, attaqué et tourné en ridicule la dignité de la religion islamique ".  Toujours d’après elle, les insultes proférées via le réseau social ciblaient " le noble Coran, la vraie religion islamique, le prophète de l'islam et les musulmans, d'une manière calomnieuse ".

Pour Heba Morayef, il s’agit d’une " nouvelle violation de la liberté d'expression ". Mais la chercheuse de l'organisation Human Rights Watch parle aussi d'une nouvelle preuve que la loi citée devrait être retirée, car trop vague et en proie à l’interprétation qu’on veut bien lui donner. D'autant plus que dans le contexte actuel d'élections, une telle loi nuit au débat politique, dont une bonne partie porte " sur le rôle de la religion dans l'État ". Certains aimeraient en effet qu’une nouvelle Constitution soit rédigée et qu’elle conserve un article stipulant que l’Islam sert de base dans le droit égyptien.

Source : AFP