Les rappels de batteries se comptent par poignées, en ce moment, dans le monde de l'informatique, et toute nouvelle technologie permettant de fiabiliser cet accessoire indispensable au travailleur nomade sera la bienvenue. Valence Technologies a peut-être trouvé une parade à cet épineux problème.


Tout feu, tout flamme !
Les batteries qui équipent nos ordinateurs portables recourent toutes à la même technologie, éprouvée et relativement peu onéreuse, celle dite "ion-lithium", mais elles contiennent un composé chimique délicat à manipuler, et parfois instable dans le temps, l'oxyde de cobalt. Ce dernier habille la cathode (électrode négative) de la batterie, mais s'il est mis en contact avec une étincelle ou une brusque élévation de température, il peut s'embraser spontanément. Dell et Apple, qui reçoivent leurs batteries de Sony, en ont fait l'amère expérience il y a peu. Une parade existe, cependant. Elle a été développée par la société californienne Valence Technologies, et pourrait, à terme, donner à nos batteries—et à leur utilisateur—davantage de sérénité en cas de coup de châleur...


Electron libre
L'objectif de Valence Technologies a toujours été de promouvoir l'utilisation de batteries de type "ion-lithium" dans le domaine automobile, où l'on emploie depuis des décennies des technologies éprouvées, mais peu performantes. Le premier prototype de batterie fonctionnant au phosphate, en lieu et place du traditionnel oxyde de cobalt, propose une tension de 3,2 volts, à rapprocher des 3,6 volts habituellement développés par les batteries traditionnelles. Cela présente un inconvénient lorsqu'il s'agira d'équiper le parc existant d'ordinateurs portables, mais ce n'est pas un obstacle insurmontable. Qui plus est, Valence Technologies commercialise déjà une batterie d'appoint, la N-Charge (photo), dont les dimensions lui interdisent de prendre place dans la baie habituellement dévolue à la batterie, sur un ordinateur portable. Il faut donc la connecter séparément, et elle conserve un handicap de charge par rapport aux traditionnelles batteries "ion-lithium" : sa capacité de charge est inférieure de 40%.

Valence Technologies ne peut donc pas se placer immédiatement sur le même plan que les fabricants de batteries conventionnelles ; au contraire, la jeune firme croit en un sursaut du public (et des professionnels) vers des technologies plus sûres et plus respectueuses de l'environnement. Son objectif est de commercialiser avant fin 2007 une batterie 3,6 volts de mêmes dimensions qu'un équipement standard, et à la capacité au moins égale à 90% de celle proposée par ce dernier.