Si l'on veut comprendre à quel point l'industrie mobile avance rapidement, il suffit d'observer l'évolution des processeurs mobiles ces dernières années. Début 2011, les premiers smartphones dual core faisaient leur apparition. Début 2012, ce sont les premiers terminaux quadcore qui ont été dévoilés.

Partis du haut de gamme, les processeurs quadcore sont maintenant aux portes des smartphones d'entrée de gamme. Et sur l'année de leur introduction, le cabinet d'études Berg Insight note qu'il s'en est écoulé 40 millions d'unités.

De leur côté, les smartphones dual core ont représenté en 2012 un volume de 250 millions d'unités, contre 70 millions d'appareils en 2011, année de leur introduction. Ce qui signifie aussi qu'en 2012, plus de la moitié des 690 millions de smartphones écoulés étaient simple coeur.

Berg Insight note que ce sont les segments haut de gamme et entrée de gamme qui ont contribué le plus à la croissance globale du segment mais qu'une transition s'opère qui fait déjà porter le gros de la croissance sur l'entrée et le milieu de gamme.


De plus en plus difficile de comparer les puces
Avec la multiplication des chipsets avec ou sans modem intégré et à tous les niveaux de prix, il se crée plus de choix pour les consommateurs...mais aussi plus de difficultés pour distinguer les produits les uns des autres.

" Il devient plus difficile pour les consommateurs de faire des comparaisons entre les terminaux alors que les fabricants de processeurs communiquent sur leurs chipsets sur la base d'architectures différentes, de décompte du nombre de coeurs distinct, chacun d'entre eux offrant des niveaux de performance dépendant de leur charge spécifique ", notent les analystes de Berg Insight.

Une problématique que les fabricants de puces connaissent depuis longtemps alors qu'ils tentent de vanter les mérites de leurs produits et qui faute d'un indicateur normalisé, conduit souvent à des affirmations péremptoires valables surtout dans un contexte spécifique qui n'est pas toujours mentionné.

Certains ont tenté de faire valoir une approche par les valeurs de benchmark mais là aussi, il reste toujours possible de biaiser des résultats en fonction de l'optimisation de l'outil de mesure selon les architectures ou de faire des démonstrations de puces surpuissantes en conditions de laboratoire mais beaucoup moins une fois qu'elles sont bridées par les nombreux sous-systèmes d'un smartphone...