Eric Besson C'est aujourd'hui que nous aurions dû parler économie numérique avec la présentation par le chef de l'Etat du plan numérique 2012 porté par le secrétaire d'Etat Eric Besson. Fruit des Assisses du Numérique, ce plan annoncé ambitieux, a pour objectif de combler le retard qu'accuse la France en la matière. Le président Nicolas Sarkozy a notamment promis de porter à 70 % la part des ménages français équipés d'un ordinateur d'ici 2010 (contre 55 % actuellement) et de connecter 100 % des Français à l'Internet haut débit avant 2012. Ce plan dont la présentation fin juillet a été reportée, devra une nouvelle fois s'effacer pour cas de force majeure : la crise financière mondiale.

" En raison de la mise en oeuvre des conclusions du Sommet des états de la zone euro, le discours de M. le Président de la République prévu ce matin sur le plan de développement de l'économie numérique est reporté à la semaine prochaine ", annonce l'Elysée dans un communiqué.

Dommage pour Eric Besson qui interrogé ce matin dans l'émission de RMC Bourdin & co, avait commencé à préparer le terrain, évoquant un autre point que soulèvera le plan numérique 2012 avec le passage au tout numérique pour la télévision et la libération des fréquences hertziennes à répartir entre l'audiovisuel et les acteurs des télécommunications. Le plan numérique 2012 doit aussi favoriser le développement des nouvelles offres de contenus numériques, et à ce sujet, Besson a parlé téléchargement légal et loi Création et Internet en érigeant comme exemple sa famille.

" Je suis père de famille, mes enfants utilisent Musique Max (ndlr : la famille Besson est chez Orange). Cela coûte 12 euros par mois, moins que le prix d'un CD, et c'est 500 chansons qui peuvent être téléchargées. Cela veut dire que le téléchargement légal ça existe, et on va vers ces nouveaux modes de diffusion. On avance beaucoup et vous avez beaucoup de grands producteurs qui sont en train d'aller vers des éléments forfaitaires ".

Le secrétaire d'Etat paraît en tout cas plutôt confiant quant à l'adoption de la loi Création et Internet, déclarant : " La loi Création et Internet, elle dit qu'on va faire d'abord de la prévention et ensuite si vraiment en bout de chaîne il y a des difficultés, il peut y avoir arrêt partiel de l'accès à Internet ".