Lancé en début de mois, l'effet Bing ne peut réellement commencer à être mesurer qu'aux États-Unis. C'est uniquement aux USA que le moteur de recherche de Microsoft est disponible dans une version finale avec plusieurs services dédiés, dont le plus attrayant est sans doute Bing Travel.

Le cabinet comScore a mesuré cet effet Bing outre-Atlantique, constatant que lors de sa première semaine d'existence ( week-end exclu ), le moteur s'est octroyé une part de marché de 11,3 %, grimpant à 12,1 % la deuxième semaine.

Sur le mois de mai 2009, les sites Microsoft avec pour principal " moteur " Live Search avaient généré 8 % des requêtes aux USA, contre 20,1 % pour Yahoo! et 65 % pour Google. Un mauvais mois de mai 2009 pour la recherche Web Microsoft avec une nouvelle petite baisse. Avec Bing le mois de juin 2009 promet d'être meilleur, à moins d'un essoufflement après la curiosité suscitée.

C'est sans doute ce que craint Steve Ballmer, le PDG de Microsoft, pour qui le travail à accomplir est de longue haleine. À l'occasion du sommet économique de Detroit aux États-Unis, Ballmer a déclaré ne pas vouloir " susciter trop d'attentes " avec Bing ( propos rapportés par l'AFP ), poursuivant que Microsoft allait devoir faire preuve de " ténacité " et d'un " rythme d'innovation " soutenu.

Steve Ballmer a même fait part de ses doutes :

" On va peut-être réussir, peut-être pas, mais nous ne pouvons pas réussir si nous ne nous engageons pas à changer les choses, changer l'approche, changer le modèle d'entreprise, et on ne peut pas abandonner au bout de six mois, ou un an, ou deux ans. "

Des premiers éléments de réponse sur les bienfaits de Bing pour Microsoft sont attendus pour le mois prochain. Bing risque fort d'être placé, comme Live Search auparavant, sur la troisième marche du podium de la recherche Web US. Pour savoir si Steve Ballmer a été visionnaire, il faudra attendre 5 ans, l'échéance fixée pour passer devant Yahoo!, ou du moins se positionner derrière Google.