Les doutes sur la survie de la plate-forme d'échange en bitcoin japonaise Mt. Gox planaient depuis quelque temps et allaient opportunément dans le sens des réserves émises par les autorités financières de différents pays ou zones géographiques sur les dangers d'une monnaie virtuelle sans garantie.

Après la démission de son CEO Mark Kapeles dimanche, la plate-forme d'échange, l'une des plus importantes, ne donne plus signe d'activité depuis plusieurs heures. D'autres plates-formes ont déjà pris leurs distances avec Mt. Gox, évoquant ouvertement sa mise en faillite imminente mais voulant rassurer l'écosystème bitcoin sur la solidité des autres plates-formes.

Bitcoin  La plate-forme Mt. Gox a connu une série de problèmes techniques qui l'avait déjà conduit à interrompre les échanges en attendant de trouver une solution.

Toute la question maintenant est de savoir ce que vont devenir les bitcoins des clients de la plate-forme d'échange, déjà passablement inquiets depuis plusieurs semaines, et s'ils pourront récupérer ne serait-ce qu'une fraction de leur portefeuille numérique engagé sur Mt. Gox.

Le bitcoin n'étant soutenu par aucun organisme, financier ou autre, pour en garantir les fonds, la mise en faillite de Mt. Gox peut en principe signifier la perte complète des portefeuilles de bitcoins détenus via la plate-forme. Des utilisateurs mécontents et inquiets avaient déjà commencé à se manifester devant le siège japonais de Mt. Gox ces dernières semaines.

La fermeture de la plate-forme Mt. Gox serait un coup dur pour l'écosystème bitcoin, notamment d'un point de vue symbolique, affectant la confiance des utilisateurs, mais les autres plates-formes d'échange rappellent que l'échec de Mt. Gox est de son propre fait et que des centaines de sociétés s'activent pour faire du bitcoin une monnaie virtuelle propre aux échanges comme n'importe quelle monnaie traditionnelle.

Source : Re/code