Couples brisés, accidents de la route, des doigts endoloris, non, vous n’êtes pas dans un mauvais (très) film de série Z. D’après le journal Independent on Sunday, plus de 33% des utilisateurs de système Blackberry sont devenus littéralement « accros » à ces bijoux technologiques à tout faire. Selon le Professeur Nada Kakabadse de l’Université de Northampton, lui qui a mené des travaux de recherche sur le taux d’addiction des travailleurs d’entreprise, les firmes dont les employés utilisent des Blackberry feront bientôt l’objet de poursuites comparables à celles menées dans le cadre des vastes campagnes anti-tabac.

L’anecdote prêterait volontiers à sourire si certaines entreprises américaines n’avaient pas déjà fait l’objet de plaintes. En effet, une partie de leur personnel les accuse d’être directement responsables de l'assuétude dont ces employés seraient victimes. Accoutumance qui résulterait, dans certains cas, dans des divorces…

Dès lors, on comprend mieux le terme ironique de « Crackberries » (en référence aux accros au crack) usité dans les croustillantes rubriques des tabloïds anglais. Au-delà du jeu de mot primaire (et facile), certains psychologues prennent le problème très au sérieux. Ainsi, Melissa Mazmanian, chercheuse au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (M.I.T.), un Blackberry parvient à répondre à ce besoin humain de communiquer mais il confère également un sentiment de contrôle que n’offre pas une simple conversation téléphonique.

"Mûres" pour l'asile '
En sus d’agir comme une espèce de « doudou » qui rassure émotionnellement, un Blackberry représenterait un médium de contrôle de son environnement immédiat. A cet effet, les épouses délaissées voient dans cet objet envahissant un facteur frustrant et aggravant et se voient contraintes, pour éviter les problèmes de couples, d’y imposer des règles et des limites.

Blackberry fruit small

A quand une étude sur les méfaits digitalo-tactiles des Nintendo DS ' Ou la conséquence dilatatoire des volumineux Smartphones sur les poches de jeans ' Plus de détails et témoignages (en anglais) sur ce site.