Le sort de BlackBerry sera sans doute plus clair début novembre quand le fonds Fairfax dira si oui ou non il concrétise son offre de rachat et si le prix initialement proposé reste la base de l'accord. En attendant, d'autres repreneurs éventuels étudient le dossier, épluchent les comptes du fabricant canadien et envisagent des alliances pour racheter tout ou partie de l'entreprise.

Plusieurs noms ont émergé depuis quelques semaines pour avoir au moins approché le fabricant, du fonds Cerberus, spécialisé dans le rachat de sociétés en difficulté, à la possible proposition de l'ex-CEO de BlackBerry Mike Lazaridis, en passant par le groupe Lenovo dont le nom est ressorti récemment, malgré de gros obstacles de régulation à prévoir.

Un nouveau nom fait son apparition parmi les repreneurs potentiels : John Sculley, ex-CEO d'Apple, serait prêt à participer à une proposition commune de rachat. L'intéressé ne confirme pas mais le Globe & Mail indique qu'il se déclare comme un utilisateur de longue date des BlackBerry.

"La seule chose que je peux dire, c'est que je pense qu'il y a beaucoup de valeur potentielle en BlackBerry. Mais sans une équipe expérimentée à sa tête pour mener les opérations et sans un vrai plan stratégique, cela serait très compliqué à gérer", a-t-il indiqué au journal canadien.

En attendant, seul le fonds actionnaire Fairfax, sous la gestion de Prem Watsa, s'est engagé à faire une proposition ferme tout en se ménageant des portes de sortie non contraignantes, à 9 dollars l'action, soit une transaction de 4,7 milliards de dollars.

L'intérêt de grands groupes comme Cisco, SAP ou même Google a aussi été évoqué mais plutôt pour le rachart de certaines composantes du fabricant (ses brevets mobiles, par exemple), sans forcément vouloir faire perdurer la marque BlackBerry.

Source : Reuters