Considérant toutes les possibilités pour se maintenir à flot, dont la cession de tout ou partie de son activité, le groupe BlackBerry a mis en place un comité spécial pour examiner les différentes options. Celui-ci a notamment discuté avec des repreneurs éventuels depuis le mois d'août et identifié les candidats les plus intéressés, en vue d'un processus de cession qui pourrait être lancé rapidement.

Le Wall Street Journal indique que le conseil d'administration veut aller vite mais qu'il n'est pas sûr que les repreneurs puissent formuler des offres intéressantes dans un timing si serré. Plusieurs fonds d'investissement et fonds de pension aux Etats-Unis et au Canada pourraient tenter leur chance, ainsi que certains groupes asiatiques, dont Lenovo, dont l'intérêt supposé s'était manifesté en début d'année, avant d'être démenti.

Dans tous les cas, ce sont des groupes d'acheteurs, plutôt qu'un repreneur unique, qui semblent le plus probable. La volonté d'accélérer subitement le processus chez BlackBerry ferait suite à l'annonce du rachat de la branche mobile de Nokia par Microsoft.

Même s'il se murmure que le groupe de Redmond pourrait avoir des vues sur le fabricant canadien après Nokia, sa prise de contrôle du hardware en plus de la plate-forme Windows Phone renforce la possibilité que Windows Phone devienne durablement le troisième écosystème mobile mondial, affaiblissant un peu plus les chances de BlackBerry et son OS BlackBerry 10 d'atteindre cette même place dans l'industrie mobile.

Il y a aussi le fait que l'annonce de l'exploration des options stratégiques pourrait bien avoir un effet négatif sur les ventes de smartphones BlackBerry 10 du fait de l'incertitude qu'elle crée sur la pérennité de la plate-forme.

Parmi les pistes possibles, il y a eu la rumeur de la séparation des activités BlackBerry Messenger pour former une entité indépendante, tandis que Bert Nordberg, membre du conseil et intervenant dans le comité spécial, soulignait récemment que la société aurait intérêt à vendre certaines de ses ressources, quitte à se concentrer sur un marché de niche grâce à son savoir-faire spécifique.