Le fabricant BlackBerry pourrait être racheté par un consortium mené par le fonds canadien Fairfax Financial Holdings pour 4,7 milliards de dollars mais la proposition ne tient pour le moment qu'à une lettre d'intention, sans accord formel.

Ce choix, associé à la période de six semaines avant mise en forme de la transaction et au fait que l'initiative soit non liante pour Fairfax, qui peut y mettre fin sans pénalité (ce qui n'est pas le cas si BlackBerry trouve un autre repreneur), a conduit certains observateurs à se poser la question des motivations du fonds canadien.

Ils y ont vu un possible manoeuvre pour tenter de sauver la valeur de ses 10% de participation en essayant de motiver d'autres acheteurs potentiels. Fairfax ne serait donc intervenu que pour précipiter un accord après les résultats préliminaires mitigés...mais en espérant qu'un autre acheteur prenne le relais.

Faux, a répliqué Prem Watsa, gestionnaire du fonds, affirmant être prêt à mener l'opération jusqu'au bout et racheter effectivement BlackBerry. S'adressant à l'Associated Press, il a souligné que le fonds n'avait pas pour habitude de faire des offres en l'air.

" Nous avons réfléchi longuement avant de faire l'offre à 9 dollars l'action et nous ne sommes pas dans une stratégie de proposition pour la modifier à la dernière minute ", a-t-il indiqué, tentant de rassurer les investisseurs inquiets de la tournure des événements, ce qui a conduit le cours de BlackBerry à perdre encore 6%.

Mais il faut encore s'assurer du soutien des autres membres du consortium, ce qui n'est pas encore totalement acquis. Pour ce qui est de l'avenir de BlackBerry, l'idée de Fairfax ne tendrait pas vers une découpe de ses activités.

Prem Watsa remet en avant sa volonté de maintenir cette valeur technologique canadienne et de parvenir à la redresser mais loin de la pression court-termiste des places boursières. A voir maintenant si ces bonnes intentions seront suivies d'effets.

Source : Associated Press