Les quatre interpellés avaient rendu visite à Mohamed el-Sharkawi, blogueur de son état qui fut également mis en détention en juillet dernier et retenu ainsi pendant à peu près trois mois. Les mesures de sécurité s'étaient par ailleurs fortement accentuées à l'approche du discours de Mubarak au Parlement hier.
La police a procédé à l'identification des quatre individus et les ont emmenés au poste. Ils ont par ailleurs indiqué à Siyam que leurs enregistrements montraient qu'il avait déjà été confronté à la justice dans la province de Sharkia, et qu'il serait transféré là-bas pour de plus amples contrôles. Les trois autres ont été relâchés.
D'après nos confrères de Reuters, un porte-parole du ministère égyptien de l'Intérieur n'a pas eu connaissance de cette affaire de détention. Le blogue de Siyam contenait notamment des affiches à propos des activités de l'opposition et concernant les droits de l'homme. Mardi dernier, l'organisation Amnesty International a déclaré par ailleurs que la liberté d'expression en Egypte se délitait, citant les arrestations d'un blogueur et d'un homme politique, membre de l'opposition au gouvernement.
Notons qu'il y a deux semaines, Reporters Sans Frontières listait l'Egypte dans son classement des 13 pays les plus mauvais en termes de liberté d'expression sur Internet.
