La course aux opportunités spatiales n'est pas de tout repos et le groupe Boeing se voit contraint de reporter une nouvelle fois la date de lancement du premier vol d'essai habité de sa future capsule CST-100 Starliner.

De fin 2017, c'est désormais sur le second semestre 2018 que la firme américaine compte mener ce premier vol. Des soucis techniques ont été identifiés, la conduisant à repousser le premier vol d'essai sans passagers à juin 2018 tandis que le premier vol habité se ferait sur le mois d'août.

Boeing profitera sans doute peu des déboires de SpaceX et de sa fusée Falcon 9 qui a explosé au sol avec sa charge utile (le satellite AMOS-6 qui aurait fait les affaires de Facebook), ce qui devrait retarder son propre programme de capsule habitée Dragon.

Cela n'aidera pas non plus beaucoup la NASA qui voit les programmes de certifications des capsules spatiales de conception américaine reportés sans doute à fin 2018, l'obligeant à continuer de s'appuyer sur la technologie russe Soyouz pour garantir un accès à la station spatiale internationale ISS.

Boeing CST100 Starliner

Ce retard aura un coût qui devrait se ressentir dès les résultats du troisième trimestre 2016, ce qui risque également de mécontenter les actionnaires, alors que le groupe a déjà dû prendre en charge des coûts supplémentaires pour des problèmes de conception sur différents programmes.

Le projet CST-100 Starliner est issu d'un contrat avec la NASA à 2,4 milliards de dollars initié en 2014 et qui comprend la conception, les essais et les vols d'une capsule spatiale devant pouvoir amener des astronautes en orbite (les fameux "taxis de l'espace"), rappelle le Wall Street Journal.

C'est notamment le système d'évacuation d'urgence des astronautes qui nécessiterait d'être retravaillé et conduirait à une partie des retards. Boeing doit tester le système au sol fin 2017 et faire appel à des simulations pour démontrer sa fiabilité durant la phase ascensionnelle.

Avec les retards accumulés, les premières missions de la capsule CST-100 Starliner ne devraient plus intervenir avant fin 2018 au mieux.