L'agrégation de porteuses, qui permet de combiner plusieurs fréquences, est l'un des secrets des débits de plusieurs centaines de Mbps apportés par la 4G+ et l'évolution LTE-Advanced et le nombre de fréquences combinables assure aux opérateurs mobiles une progression des débits proposés...s'ils disposent du spectre adéquat.

Bouygues-Telecom-logo  D'une agrégation 2CA (deux porteuses agrégées) déjà en cours de déploiement, l'étape suivante est le 3CA ou trois porteuses agrégées en débit descendant (il sera aussi possible de le faire dans une certaine mesure en débit montant), et c'est un point d'étape vers la 5G attendue à partir de 2020.

C'est justement ce qu'a testé avec succès l'opérateur Bouygues Telecom en profitant de sa capacité à réexploiter la bande 2G 1800 MHz pour des services 4G. Combinée aux bandes 4G officielles 800 MHz et 2600 MHz, elle a permis au cours d'une expérimentation de générer une bande de passante de 45 MHz permettant de fournir un débit mobile de plus de 300 Mbps, qualifié de 4G++.

SnapDragon  C'est logiquement avec le géant américain Qualcomm que le test a été mené en janvier, ce dernier ayant été le premier à proposer une plate-forme commerciale SnapDragon 810 embarquant un modem Gobi 9x35 capable de gérer l'agrégation 3CA. Le SoC étant compatible 4G LTE Cat 9, il sera à terme possible de combiner 3 porteuses en configuration 20 + 20 + 20 soit 60 MHz de bande passante pour des débits encore plus élevés.

Côté équipement réseau, c'est le suédois Ericsson qui a apporté son concours avec un équipement adapté RBS6000. Les smartphones compatibles (c'est à dire embarquant un SoC SnapDragon 810) étant attendus durant le premier semestre de l'année, Bouygues Telecom annonce qu'il sera en mesure de proposer cette 4G++ à partir de la rentrée 2015, à Lyon pour commencer, et sans surcoût.