Ce lundi, un communiqué d'Orange indiquait que le groupe ne souhaitait pas racheter directement Bouygues Télécom, et annoncé que les négociations entre les deux firmes n'aboutiraient pas sur un accord. Toutefois, Orange laissait également entendre que l'absence de rapprochement direct ne voulait pas signifier l'absence de tout accord entre les deux opérateurs.

Bouygues-Telecom-logo  Se pose alors la question de négociations à trois entre Bouygues Telecom d'un côté et Free ainsi qu'Orange qui se partageraient les divers postes de l'opérateur. Une situation d'autant plus délicate du fait des tensions qui existent entre les trois patrons.

De son côté, Xavier Niel parlait pour Free ce week-end en indiquant être prêt à envisager de nouvelles négociations avec Bouygues, comme cela avait été le cas lors de la mise en vente de SFR, finalement racheté par Numéricâble. Mais là encore, Free indique ne pas souhaiter se lancer seul dans le rachat de Bouygues.

Selon un dirigeant de l'opérateur s'étant confié à La Tribune, Free Mobile ne serait " pas prêt à payer un prix d'Américain" ( soit pas plus de 5 milliards d'euros) pour accéder au réseau de Bouygues alors que ce dernier en espère toujours 3 à 4 milliards de plus.

En somme, c'est le statu quo qui s'installe en France. Chacun campe sur ses positions en attendant de voir la suite et surtout, comment Numéricâble exploitera le rachat de SFR. Les opérateurs ont jusqu'à la fin de l'année pour envisager une riposte au nouvel ensemble avant que celui-ci ne soit pleinement effectif. Du côté de Bouygues, on espère pouvoir tenir la barre en jouant l'offensive sur l'Internet fixe tandis que Free et Orange espèrent que l'opérateur ne sera rapidement plus en mesure d'imposer les conditions de son rachat. De quoi raviver certaines tensions dans les mois à venir, en fonction des résultats de Bouygues et de sa capacité à renouer avec le dynamisme et le succès.

Source : La Tribune