L'opérateur Bouygues Telecom a laissé passé l'orage (ou l'ouragan, dans son camp) déchaîné par l'arrivée de Free Mobile en début d'année avec ses forfaits mobiles à bas coût, son accord d'itinérance 3G signé avec Orange et la fuite massive des clients vers le nouvel opérateur.
L'opérateur a depuis amorcé une restructuration, réduit ses relations avec ses partenaires et sous-traitants, déclenché un plan de départs volontaires et tenté quelques manoeuvres pour dénoncer l'alliance Orange-Free.
Martin Bouygues et plusieurs représentants de la direction de Bouygues Telecom se sont faits entendre à plusieurs reprises pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme des astuces de Free pour bâtir tranquillement son réseau mobile en échappant aux contraintes que les autres opérateurs ont forcément connues lors de la création de leur propre réseau mobile.
Le groupe Iliad, qui supervise les activités de Free Mobile, avait prévenu que les médisances sur son réseau mobile ne seraient plus tolérées, se réservant la possibilité de porter plainte, ce qui a été fait en octobre contre une journaliste du journal Les Echos et son directeur de la publication, ainsi que contre le secrétaire général de Bouygues Telecom, Didier Casas, qui n'a finalement été entendu que comme témoin.
Cet incident est visiblement considéré comme l'action de trop pour Bouygues Telecom qui ne compte pas en rester là. La semaine dernière, le site Challenges.fr rapportait que l'opérateur était prêt à engager des poursuites contre le quatrième opérateur mobile pour dénigrement après cette affaire.
On ne connaît pas encore les détails et les offres de Free Mobile sur lesquelles porte l'accusation de concurrence déloyale de la plainte de Bouygues Telecom, ajoute Challenges.fr.
