Orange-logo Si Stéphane Richard, patron d'Orange, espère une résolution rapide du rapprochement avec le groupe Bouygues, cela n'interviendra sans doute pas avant la fin du mois au mieux. Les négociations progressent, avec des points d'accord acceptés par tous, mais il reste des points présentant encore beaucoup d'incertitude.

Le journal Le Figaro indique que le principe d'une cession de Bouygues Telecom pour 10 milliards d'euros est validé, même si la valorisation réelle de l'opérateur ne serait que de 5 à 6 milliards d'euros. Le gouvernement, actionnaire majoritaire d'Orange, ne souhaiterait pas descendre en-dessous de 20% de participation dans l'opérateur, ce qui conduirait Martin Bouygues à devoir se contenter de 10% environ de contrôle, avec un à deux sièges au conseil d'administration.

Au-delà de ce socle de négociations, la répartition des actifs de Bouygues Telecom entre Orange, SFR et Free a pu poser problème mais serait en bonne voie (ce que ne confirme pas officiellement Orange), avec la récupération des fréquences par Free (mais pas forcément des infrastructures) et un partage équitable des 12 millions d'abonnés fixes et mobiles de Bouygues Telecom.

Là où les discussions bloquent encore, ce sont sur les questions du coût du maintien de l'emploi des 8000 salariés et du devenir des quelque 550 boutiques, dont Free pourrait en récupérer une cinquantaine. Le coût du démantèlement des activités de Bouygues Telecom est également en balance pour déterminer qui va payer quoi.

Mais tout ce bel échaudage pourrait rencontrer un obstacle ultime et destructeur si jamais l'Autorité de la concurrence ne valide pas ce schéma et/ou en propose un autre. Le Figaro indique que le président de l'Autorité, Bruno Lasserre, a déjà averti qu'il n'acceptera pas forcément le projet de partage qui lui sera soumis.

Source : Le Figaro