Sorti il n'y a pas si longtemps que ça sur le Xbox Live Arcade, Braid, fruit d'une équipe indépendante motivée et talentueuse, a su déchaîner les passions grâce à un soin tout particulier apporté aux graphismes, musiques et à l'intérêt du jeu. Et il plairait bien à des constructeurs autres que Microsoft d'avoir droit à leur part du gâteau. Jonathan Blow, le créateur de Braid, exclut en tout cas toute version portable de son titre :

"Le jeu aurait à être recréé entièrement depuis le départ. Je ne le ferai pas... et je ne connais personne en qui je puisse avoir confiance pour faire un boulot de qualité là-dessus."

Cela étant dit, Jonathan revient sur le principe de récupérer des pièces de puzzle dans les niveaux du jeu. C'est un choix délibéré et parfaitement assumé, n'en déplaise à ceux que ça dérange :

"J'aime les jeux qui sont intéressants, qui me donnent à penser ou m'engagent profondément, qui me laissent le bénéfice du doute en estimant que je peux être quelqu'un d'intelligent. De moins en moins de jeux sont faits ainsi de nos jours, un sacré paquet de jeux se contentent de pousser le joueur le long d'une expérience en toc, le laissant gagner, et lui faisant croire qu'il est malin et fort sans lui demander autre chose, en réalité, que de rester affalé sur un canapé."



Braid : plusieurs interprétations possibles
Interrogé sur la structure narrative de Braid, qui laisse le soin à chacun de se faire sa propre interprétation sur l'histoire et sa fin, son créateur propose une analogie :

"Si je devais faire une quelconque déclaration sur ce dont le jeu parle - même une déclaration longue, détaillée et bien pesée - ça raterait. C'est comme tenter de saisir très fermement une poignée d'eau ; l'eau coule au travers de vos doigts, et vous vous retrouvez avec pratiquement rien. Mais si vous mettez vos mains en coupe, ouvertes, au lieu de saisir, vous pouvez en retenir un peu plus. Et puis si vous n'essayez pas du tout de contenir l'eau, si à la place vous pointez juste là où elle se trouve, vous pouvez pointer vers un lac entier."

Je vous laisse deux heures pour méditer là-dessus, ensuite, je ramasse les copies.
Source : Joystiq