Les marchés financiers ne voulaient pas y croire hier encore, mais c'est bien une sortie de l'Europe qu'a validé le Royaume-Uni à l'occasion du référendum sur le Brexit voulu par le premier ministre britannique David Cameron en pensant obtenir un maintien dans l'Europe, et qui le force maintenant à la démission.

Face aux immenses incertitudes créées par cette décision d'un retrait, les marchés boursiers subissent le contre-coup d'une crise de confiance qui risque de peser lourd sur l'Europe et sa faible croissance à peine retrouvée.

Dès l'ouverture, la Bourse de Paris a connu un sévère recul de 10% de l'indice CAC 40 avant de se reprendre légèrement, plombé par le sévère retrait des valeurs en Bourse des secteurs les plus exposés : bancaire (-14%), assurance (-12%), financier (-10%) et touristique (-11,7%), rapporte Reuters.

Les valeurs télécom ne sont pas épargnées : tous les opérateurs télécom français dévissent de 5 à plus de 8%. Si les groupes Bouygues et Iliad (Free) contiennent le recul entre 5 et 6,5%, l'opérateur SFR dévisse de plus de 8% tandis qu'Orange, opérateur historique, est en retrait de plus de 7%.

La situation n'est pas meilleure pour les places boursières européennes qui perdent actuellement entre 8 et 10% de la valeur de leur indice de référence, tandis qu'à l'autre bout du monde, la Bourse de Tokyo affiche un recul de presque 8% et que Wall Street devrait concéder entre 3 et 4% à l'ouverture.

Si la livre sterling a perdu dans un premier temps 10% de sa valeur, tombant à 1,33 dollar, l'euro subit aussi un affaiblissement de sa valeur de 2,5%, tombant à 1,1090 dollar. Sans grande surprise, l'or joue son rôle de valeur refuge et gagne 5%, atteignant 1 318 dollars l'once (31,10 g).