L'encyclopédie répond à l'enquête du magazine Nature qui la plaçait sur le même niveau de fiabilité que son pendant dans le monde du libre : Wikipedia.

Nous vous en faisions part dans une news précédente, publiée en décembre; la comparaison de la référence mondiale en la matière avec le projet collaboratif qui mettait les deux encyclopédies sur le même plan, notamment au niveau de la crédibilité des articles scientifiques, avait défrayé la chronique et provoqué la stupeur auprès des sceptiques qui eux mettaient en avant les quelques couacs de Wikipedia.

Si le président de Britannica avait émis des réserves sur ces conclusions, il s'était montré plutôt timoré dans ses critiques. Mais c'était reculer pour mieux sauter et dans un document intitulé " irrémédiablement erronée " ( au moins la couleur est clairement annoncée ) paru sur son site, Britannica jette un discrédit sans équivoque sur l'étude du magazine Nature.

Britannica

Britannica clame que la méthodologie employée par Nature n'a respecté aucun standard en la matière.

Ainsi, des paires d'articles sur le même thème, issus des deux encyclopédies, ont été soumis par la rédaction de Nature à l'assertion d'experts, sans que ces derniers n'aient connaissance de leur provenance. Problème, les scientifiques employés par Britannica n'arrivent pas du tout aux mêmes conclusions comme le démontre son document qui, point par point, démonte les allégations d'erreurs.

Pour Britannica, certains faits considérés par Nature comme erronés, étaient en réalité tout à fait exacts. C'est, entre autres, le cas pour des articles sur la poussée d' Archimède ou sur Pythagore dans lequel il est fait mention de la ville italienne Crotone au lieu de Crotona selon les experts de Nature, ce que ceux de Britannica réfutent en expliquant que dans le langage moderne, le nom Crotone est admis.

WikipediaMais plus encore, Britannica accuse Nature d'avoir soumis à son collège d'experts des collages d'articles censés en constituer un unique ou encore des articles issus de son édition pour jeunes.

Pour Britannica, le protocole technique mis en place par Nature pour son étude comporte tellement d'erreurs grossières, que cette dernière ne mérite aucune considération.

De son côté, le magazine Nature n'en démord pas et ne semble pas disposé à revenir sur les conclusions de son article original.

Sans prétendre à la vérité absolue et concédant de petites largesses éditoriales, Britannica espère toutefois laver son honneur ( this is not a method, this is a provocation ! ... ).

Réponse pour le moins cinglante de Britannica qui n'a sans doute pas pris conscience assez tôt du phénomène Wikipedia en le prenant probablement un peu de haut. Un phénomène qui continue à prendre de l'ampleur avec plus de 1 million d'articles publiés librement en ligne dans sa version anglaise.

L'article de Nature aura au moins eu le mérite de pousser les deux parties concernées à corriger quelques unes de leurs coquilles.

Consulter la réponse de Britannica ( en anglais )

Source : BBC News