Le navigateur Web Browsezilla a beau reprendre la fin du nom d'une fondation open-source bien connue, ses intentions ne sont peut-être pas aussi louables que cela...


Trop discret pour être honnête '
Lorsqu'on entend le nom Browsezilla, on pense immanquablement à Mozilla et à ses multiples réalisations en matière de surf sur Internet. Le lien de parenté entre les deux est loin d'être évident, même si Browsezilla reprend effectivement le moteur de rendu graphique Gecko que l'on retrouve, entre autres, dans Firefox. Un éditeur de solutions de sécurité informatique, l'Espagnol Panda Software, met aujourd'hui en garde contre les mauvaises manières de Browsezilla, par ailleurs fort apprécié pour le surf "furtif" qu'il procure. Selon Panda, Browsezilla visiterait des sites pour adultes à l'insu de l'internaute, s'appuyant sur le fait qu'aucune donnée n'est conservée en cache sur le navigateur.

C'est d'ailleurs l'une des caractéristiques qui fait le succès de Browsezilla : sa discrétion. Le logiciel ne conserve aucune trace des sites visités par l'internaute, une fois fermé, et permet également de stocker ses favoris sur un serveur distant. Parfait pour le salarié qui aime surfer sur les sites "olé-olé" (huitième de finale de Coupe du Monde oblige...) depuis son poste de travail, mais à double tranchant tout de même. Selon Panda Software, Browsezilla aurait la mauvaise habitude d'installer des logiciels publicitaires ("adwares") sur les PC à partir desquels il opère, lesquels logiciels multiplient les requêtes d'ouvertures de pages Web sur des sites pour adultes, le tout à l'insu de l'internaute, puisque rien ne s'affiche à l'écran...


Info ou intox '
Le responsable du marketing de Panda Software indique qu'à sa connaissance, Browsezilla est le premier navigateur Web à procéder de cette manière, et qu'à défaut d'entraîner des problèmes techniques sur l'ordinateur considéré, il peut mettre à mal la réputation de l'utilisateur, puisque ces logiciels publicitaires apparaissent dans la liste des programmes installés sur son PC, et sont particulièrement difficiles à éradiquer.

L'équipe de développement de Browsezilla réfute les accusations de Panda Software, les jugeant "infondées". Elle reconnaît toutefois que certaines particularités de leur logiciels, comme la page d'accueil (non modifiable) où apparaissent des liens vers des sites pour adultes, tout en mettant au défi les éditeurs de solutions de sécurité de prouver que Browsezilla peut aider à une quelconque infection des PC sur lesquels il est installé.

Panda Software n'a pas commenté ce dernier point. Pas encore...