Selon une récente étude de la BSA aux USA, la pratique du téléchargement illégal chez les jeunes est en baisse pour des raisons peut-être inattendues.


La Business Software Alliance, une association de grands fabricants de logiciels propriétaires qui a pour but de lutter contre le piratage, vient de publier sur son site les résultats d'une enquête qu'elle a commandé à la société d'étude de marché Harris Interactive, afin de dresser un bilan concernant le téléchargement illégal sur l'ensemble du territoire américain.

Un sondage en ligne, a été réalisé courant février, auprès d'un panel constitué de 1 664 jeunes âgés de 8 à 18 ans et mis en corrélation pour plus de valeur, avec un sondage antérieur qui avait mis à contribution 2 036 adultes âgés de 21 ans et plus.

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Une baisse chez les jeunes
A la vue des résultats de l'étude, la BSA met surtout en avant le fait que le taux de téléchargement illégal a sensiblement diminué chez les jeunes puisqu'il a baissé de 17 % au cours de ces deux dernières années. Si en 2004, 60 % des sondés lors d'une étude similaire affirmaient télécharger illégalement, en 2006, ils ne sont en effet plus que 43 % à le confesser et de fait, 57 % clament que tout ce qu'ils téléchargent est fait de manière parfaitement légale.


Le plaisir des oreilles d'abord

Au rang des domaines les plus pillés, c'est sans grande surprise la musique qui arrive en tête. Dans le détail, les secteurs privilégiés pour lesquels les jeunes américains téléchargent sans payer sont les suivants :

  • 32 % pour la musique ( 53 % en 2004 )
  • 25 % pour les jeux ( 32 %en 2004 )
  • 14 % pour les logiciels ( 22 % en 2004 )
  • 10 % pour les films ( 17 % en 2004 )

Si pour les films et les logiciels, la piraterie ne commence qu'au stade de l'adolescence, pour la musique cela démarre à 10 ans, tout en allant en s'accentuant avec l'âge et dès 8 ans pour les jeux.


Les raisons du fléchissement supposé
Bien que l'industrie du disque ou encore la Recording Industry Association of America ne ménagent pas leurs efforts pour éviter que les jeunes ne se tournent vers le téléchargement illégal, ce n'est pas pour autant que ces menaces constituent le facteur essentiel qui explique la baisse annoncée à ce niveau par la BSA. Pour 63 % des jeunes internautes, c'est plutôt le risque de télécharger un virus qui est dissuasif, vient ensuite celui de télécharger un spyware ( 52 % ), les poursuites judiciaires ( 49 % ) et enfin les problèmes avec leurs parents ( 40 % ) dont visiblement les punitions potentielles sont moins impressionnantes que la perspective d'une infection virale de l'ordinateur.


Un président qui ne montre pas l'exemple
Mais peut on blâmer les jeunes pirates américains lorsque leur propre président vient de recevoir une assignation en justice par la RIAA au motif d'avoir stocké sur son iPod des titres des Beatles, ce qui comme nous vous le relations, était jusqu'à très récemment totalement interdit.

En effet, suite à un enregistrement vidéo datant de l'année dernière, effectué par Sky News lors d'un entretien, le président des USA a fait part du contenu très fourni de son iPod qui revêtait des accès liverpudliens. Visiblement, pas de téléchargement illégal à proprement parler mais un acte néanmoins proscrit à l'époque qui relève du même chef d'inculpation.

Selon le site p2p.net qui cite des sources sans les nommer, le président de la RIAA, Mitch Bainwol, aurait déclaré : " Nous poursuivons régulièrement des citoyens dont des enfants pour de tels actes délictueux, nous nous devions donc de faire de même avec notre président ".

En ce qui concerne l'étude, les résultats de cette enquête sont bien évidemment à prendre avec un minimum voire un maximum de précautions car on imagine assez mal les jeunes américains avouer ouvertement leurs pratiques illicites. Une précaution dont George W.Bush ne s'embarrasse pas, en prenant, certes bien involontairement, les caméras à témoin.

Consulter la video des aveux accidentels de Bush ici ou via le site p2p.net

Confessions bush ipod

Source : BSA