Selon la BSA qui se présente elle-même comme une organisation mondialement reconnue consacrée à la promotion d'un monde numérique légal et sûr et qui regroupe quelques grands éditeurs à l'instar de Adobe, Apple, McAfee, Microsoft ou encore Symantec pour ne citer qu'eux, l'utilisation de copies illégales de logiciels dans les entreprises en France, est une pratique relativement fréquente qui la place au niveau mondial (en terme de manque à gagner) derrière les Etats-Unis et la Chine.


La BSA monte au créneau
Sur la base de contrôles effectués au cours de l'année 2005, la BSA tire ces conclusions :

  • Le taux constaté de logiciels illégaux s'élevait à 71.1%.
  • Le taux de logiciels pirates le plus haut représentait 91% du parc de logiciels de l'entreprise concernée (2 563 licences piratées), tandis que le plus faible s'élevait à 40%.
  • La somme versée aux éditeurs au titre du préjudice matériel et du préjudice d'image la plus importante s'élevait à 150 000 € alors qu'en moyenne,  les sociétés contrôlées et prises à défaut ont dû payer 45000 €.
  • En France, 47% des logiciels utilisés par les entreprises sont des copies illégales et le manque à gagner ainsi généré atteint 3,19 milliards de dollars.

Des chiffres jugés suffisamment alarmants (et invérifiables) pour que la BSA annonce une intensification des contrôles et une communication axée davantage sur les risques encourus* et les jugements rendus.

Bref, du grand classique en pareils cas pour une organisation qui à l'étranger et notamment Outre-Manche a souvent prôné la délation rémunérée (voir notre actualité : 20 000 £ pour vendre son patron).

Consulter le communiqué

* Les entreprises coupables d'utiliser des logiciels de façon illégale s'exposent à une amende pouvant atteindre 1,5 million d'euros et à action civile en réparation du préjudice matériel et du préjudice d'image causés par les actes de contrefaçon. Dans tous les cas, elles devront également régulariser leur situation pour l'avenir en s'acquittant du règlement des licences pour l'ensemble de leur parc logiciel.