Les initiatives de solutions de paiement sur le Web et le mobile sont nombreuses mais leur taux de mortalité est également très élevé. Tout en voulant sécuriser l'acte de la transaction financière en réduisant les saisies d'informations sensibles (identifiant, compte bancaire), ces propositions ont du mal à s'implanter pour trois raisons principales : la confiance accordée au prestataire, la complexité des manipulations demandées et la masse critique d'utilisateurs.

Buyster  En lançant une grande initiative Buyster en 2011, les opérateurs mobiles Orange, SFR et Bouygues Telecom ont tenté de répondre au mieux aux deux premières problématiques, par la force de leur marque et en proposant un système unifié et valable chez un certain nombre de commerçants en ligne jouant les partenaires de confiance par rapport à des solutions étrangères déjà implantées sur le marché.

Restait un élément dans l'équation : le nombre d'utilisateurs, et de ce côté, avec 300 000 utilisateurs et moins de 40 000 transactions par mois, le résultat est très loin des attentes, par ailleurs assez ambitieuses puisque ses créateurs espéraient capter jusqu'à 10% du volume des transactions en cinq ans, soit plus de 5 millions de paiements par mois.

Le service Buyster sera donc fermé d'ici le mois de juillet 2014, malgré les 16 millions d'euros investis et l'espoir de trouver enfin la recette qui fera accepter le paiement sur Internet. Le concept d'e-wallet est à l'étude depuis plusieurs années chez les grands groupes mais il reste décidément difficile à concrétiser et le journal Les Echos indique que plusieurs pistes ont été envisagées pour tenter d'accélérer la diffusion de Buyster, de nouveaux services à une cession à un repreneur, sans succès.

Pour le moment, seules les solutions de quelques gros acteurs, comme Paypal, subsistent, de même que celles s'attaquant à des marchés de niche bien identifiées. Pour le paiement Web et mobile générique, la formule magique n'est pas encore au point.

Source : Les Echos