Selon les propos rapportés par l'agence de presse Reuters, le jugement est un véritable revers pour Canon, qui cherche à pénétrer le (juteux) marché mondial des téléviseurs à écran plat, qui est évalué à 84 milliards de dollars, mais qui ne pourra plus utiliser la technologie détenue par le groupe texan.


Un acteur de moins sur le marché des écrans plats'
La décision de la justice américaine, publiée jeudi, estime que Nano-Proprietary a désormais le droit de rompre son contrat de licence signé en 1999 avec Canon. La technologie de Nano-Proprietary est utilisée pour les écrans à technologie SED (ou surface-conduction electron-emitter), qui sont moins gourmands en énergie que les écrans plasma ou à cristaux liquides.

L'image est aussi censée être plus brillante que sur les autres écrans plats. Nous vous avions parlé de la production qui avait été entreprise par Toshiba et Canon dans cette actualité.

La société américaine Nano-Proprietary avait engagé une action contre Canon quand ce dernier avait créé une co-entreprise avec Toshiba en 2004, afin de développer conjointement des écrans SED. Cette association n'avait pas du tout été vue d'un bon oeil par le détenteur du brevet, qui avait alors argué que son accord ne pouvait pas s'appliquer à ce nouvel associé.

Le désaccord avait incité Canon à racheter les titres détenus par Toshiba dans la coentreprise (SED Ltd), mais le groupe texan a réussi à faire valoir que cette opération ne mettait pas fin au litige. Le juge a souligné dans sa décision que Canon avait pris trop de temps pour procéder à ce rachat, un an et demi après la notification de l'infraction. Les temps sont durs pour Canon, comme vous pourrez le constater ici aussi.