Le taux de fraude sur les paiements par carte bancaire serait ainsi resté stable sur 2013 comparés à 2012, mais les montants des sommes détournées auraient grimpé selon l'observatoire.

3D secure  L'observatoire constate ainsi un taux de fraude de l'ordre de 0,080% du montant des transactions effectuées sur 2013, soit 469,9 millions d'euros, contre 450,7 millions en 2012. Une stabilisation dont se félicite le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer : " La Fraude sur les transactions par carte reste bien maîtrisée".

Les transactions sur Internet représentent 11 % de l'ensemble des paiements, mais concentre toutefois près des deux tiers de la fraude recensée. Malgré tout, les divers moyens de protections mis en place au fil des années portent leurs fruits : l'authentification renforcée comme le 3D Secure, imposée par de nombreuses banques, permet ainsi de protéger les usagers en exigeant la confirmation du paiement par un code à usage unique envoyé par SMS.

Reste que proportionnellement, Internet reste le lieu privilégié de la fraude à la carte bleue : " Si la baisse du taux de fraude (sur Internet), qui confirme le mouvement engagé en 2012 est encourageante, celui-ci demeure plus de vingt fois supérieur au taux de fraude constaté sur les paiements de proximité." Indique l'observatoire. Actuellement, Internet concentre 64,6 % du total des arnaques à la carte bancaire.

L'Observatoire appelle ainsi de ses voeux à l'adoption massive des dispositifs d'authentification forte par l'ensemble des banques, mais aussi des e-commerçants. En France, seulement 43 % des sites de vente en ligne sont équipés d'une authentification forte. Et le principal motif évoqué par les détracteurs du système n'est pas qu'une question de frais, pour eux, l'authentification serait contraignante et découragerait les clients dans la finalisation de leurs achats.

" Nous sommes confiants, le développement de dispositifs d'authentification renforcée peut accélérer très rapidement, dès lors que de grands sites l'adoptent, ce qui a été le cas, récemment, d'Air France, d'Orange et de la SNCF " partage Christian Noyer.