Carte-Musique Élaborée pour donner le goût du téléchargement légal aux 12-25 ans, la Carte Musique n'a pas rencontré ce public. Dans un entretien accordé à Direct Matin ( édition du 25 novembre disponible en PDF ), Frédéric Mitterrand reconnaît l'échec en évoquant un " bilan plutôt décevant ".

" Nous en avons vendu à peine plus de 50 000 ", déclare le ministre de la Culture et de la Communication qui attribue cet échec à des défauts techniques : " mauvaise ergonomie du site, communication fragile ".

Pour Frédéric Mitterrand, l'opération avait aussi un " handicap de fond " : " il fallait aller à l'encontre d'une mauvaise habitude, le téléchargement illégal ". Selon lui, l'action de l'Hadopi a déjà contribué à faire évoluer la mentalité des internautes.

La Carte Musique retente ainsi aujourd'hui sa chance. Nouveau site, nouvelle campagne de communication et forme matérialisée proposée en magasin ( Fnac, Carrefour, Géant Casino, Monoprix, Game ). " En la matérialisant, nous nous adoptons au marketing et aux habitudes des internautes. Ce n'est pas un hasard si Deezer lance sa propre carte physique ( ndlr : voir notre actualité ) ".

Interrogé sur le streaming illégal ( principalement pour les films ), Frédéric Mitterrand - qui a récemment déclaré ne pas voir la nécessité d'une loi Hadopi 3 - a précisé que la Haute Autorité va se saisir de la question :

" Nous essaierons d'être le moins répressif possible. […]  Les sites de streaming illégaux sont souvent des entreprises commerciales prospères. Ce n'est pas acceptable. "

Plus que les utilisateurs, ce seront donc les pourvoyeurs qui seront manifestement la cible.