La censure sévit
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch considère que la censure sévit toujours autant en Chine, sous le couvert bienveillant de nombreuses entreprises occidentales soucieuses de ne pas déplaire au gouvernement chinois pour pouvoir s'imposer en terme de parts de marché (..).
L'organisation considère que les restrictions d'accès à des sites politiquement "sensibles" (comprendre anti-gouvernementaux) et la recherche de mots-clés utilisables dans les moteurs de recherches sont "arbitraires, opaques et inexplicables". Elle exhorte ainsi ces entreprises à plus de transparence en ce qui concerne la censure mise en place.

Dans un rapport, l'organisation écrit ainsi que :

"Il est paradoxal que des entreprises dont l'existence dépend de la liberté d'information et d'expression jouent le rôle de censeurs, même dans des cas de figure où le gouvernement ne l'a pas demandé spécifiquement".


Nous nous sommes nous même fait l'écho à de maintes reprises de la censure qui règne dans ce pays, et surtout du comportement pour le moins douteux de sociétés comme Google (voir actualité) qui bannit des mots-clés sensibles, ou encore Microsoft qui a fermé des blogs sur son portail MSN Spaces, tout ceci pour faire plaisir au gouvernement...

L'exemple le plus flagrant est la censure des mots-clés faisant référence à la répression des manifestations étudiantes de la place Tiananmen en 1989, et au mouvement spirituel de Falun Gong, qualifié de "secte maléfique" par Pékin.

Pire, Yahoo, adepte également de la censure sur son moteur de recherche, a été accusé de fournir aux autorités chinoises des informations qui ont permis des arrestations pour des crimes politiques présumés.

Réponse de Yahoo : la société est "profondément préoccupée" par cette situation, mais explique que sa présence en Chine est utile.

"Nous pensons que nous pouvons être plus utiles en étant présents, même de manière limitée, et en accroissant notre influence, plutôt qu'en étant totalement absent d'un pays" a déclaré ainsi Mary Osako, une porte-parole de Yahoo.


Outre les sociétés proposant des moteurs de recherche, l'organisation HRW dénonce également Skype, fourniseur de téléphonie sur internet. Selon elle, la version chinoise du logiciel a été configurée de manière à censurer des termes sensibles sur les forums à l'insu de l'utilisateur.


Des solutions '
L'organisation de défense des droits de l'homme exhorte ces entreprises à suivre certaines règles en Chine, comme résister à la censure du gouvernement, ou encore d'informer les utilisateurs quand leurs recherches sont censurées.

Un combat perdu d'avance '
Source : Reuters FR