Dans la sidération qu'a entraînée la tragédie de l'assassinat d'une partie de la rédaction du magazine Charlie Hebdo, le slogan " Je Suis Charlie " a rapidement émergé et servi de mot de ralliement pour des centaines de milliers de Français avant de se diffuser dans le monde entier.

Au-delà du symbole immédiat et rassembleur, son exploitation commerciale s'est organisée tout aussi promptement sous forme de T-shirts, stickers et autres accessoires. Si le créateur original du logo en lettres blanches sur fond noir, Joachim Roncin, du magazine Stylist, a refusé de monnayer son droit d'auteur malgré les propositions alléchantes et désapprouvé les éventuelles utilisations commerciales qui en seraient faites, différents fabricants de produits dérivés n'ont pas eu les mêmes scrupules et n'ont pas hésité à faire des demandes de dépôt de marque.

Je-Suis-Charlie  

Selon le journal Les Echos, l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) aurait en effet reçu plus de 50 demandes de dépôt de marque pour " Je Suis Charlie " afin de pouvoir l'utiliser dans diverses catégories de produits dérivés.

Un dépôt de marque nécessite quelques mois pour être validé et il reste à voir si l'INPI prendra des mesures particulières face à ce qui peut paraître de l'opportunisme mercantile. Même chose du côté des URL, avec l'émergence dans les heures qui ont suivi le drame du dépôt de différentes adresses "jesuischarlie", certaines étant mises à disposition de Charlie Hebdo.

Sur Twitter, le hashtag #JeSuisCharlie a également servi d'emblème très fort pour exprimer sa solidarité vis à vis des événements tragiques ayant touché la rédaction du magazine.

Source : Les Echos