Le Washington Post vient de faire état d'une liste de mots censurés par un service de création de blogs en Chine.

Censure chinoiseLa censure chinoise continue d'agiter la Websphère. Exigée par le gouvernement, sa teneur bien que supposée, reste cependant assez floue.

Histoire de fixer un peu les idées, le Washington Post a réussi à obtenir auprès d'un fournisseur de blogs établi en Chine, une liste de mot-clés filtrés pour se conformer aux exigences des autorités.

Ainsi, sur un total de 236 termes, 18 relèvent de l'obscénité tandis que le reste fait référence à la politique ou au monde des affaires.

Si la plupart de ces vocables peuvent être postés sur les sites Web chinois, leur présence est aussitôt prise en compte par les modérateurs en charge d'opérer les actions adéquates. Dans un souci d'investigation, divers tests ont été effectués en postant des messages contenant des mots interdits. Certains de ces messages ont perduré sur plusieurs sites mais ont été rapidement éradiqués sur d'autres. Un site a même bloqué l'accès à l'ordinateur utilisé pour les tests.

Le bilan global de cette expérimentation est que suivant le site, les mots jugés indésirables sont remplacés par des astérisques ou alors le message entier est banni. Sur beaucoup de sites, des messages n'ont tout simplement pas pu être postés du tout.

La liste présente diverses catégories dans lesquelles on peut trouver des noms de personnalités chinoises diverses et variées ( dissidents du monde politique, déserteurs, universitaires, ...), des sites Web, des références à Tiananmen et à l'indépendance du Tibet, des propos sur le parti unique, ...

Et là, petite surprise dans la rubrique internationale, outre le mot tsunami, les émeutes des banlieues parisiennes ont visiblement inquiété le gouvernement chinois.

La Grande Muraille de Chine, jadis érigée pour isoler le pays, est en passe de devenir numérique. La liste complète est disponible ici. Enfin complète, pas vraiment car tous les termes graveleux ont été éludés : censure censurée.

Source : Washington Post