John_Walker En 2005, les agences de sécurité américaines tiraient la sonnette d'alarme, alertant sur des attaques informatiques ciblant notamment les réseaux du département de la Défense US. Cette opération baptisée Titan Rain à laquelle le gouvernement britannique avait également dû faire face, avait été perpétrée via des serveurs basés en Chine pour parfois des intrusions effectives.

Presque inévitablement, le gouvernement chinois avait été pointé du doigt pour des tentatives d'attaques et d'espionnage de banques de données gouvernementales. Des allégations non formulées de manière officielle, et toujours réfutées pour des attaques mises sur le dos de hackers tendance black hat isolés, et se servant des réseaux chinois comme " couverture ".

Dans le cadre de la conférence International Crime Science organisée la semaine dernière à Londres par le département de l'Intérieur du Royaume-Uni (Home Office), le professeur John Walker de la société Secure-Bastion, est revenu à la charge accusant le gouvernement chinois d'être derrière les attaques de l'opération Titan Rain. Taxer la Chine de soutien au cyberterrorisme lui a valu le dépôt d'une plainte, rapporte vnunet.

C'est au cours d'une session de questions-réponses, lorsqu'il lui a été demandé son avis au sujet du terrorisme soutenu par l'Etat, que Walker s'est " lâché " : " Ce problème d'importance est devenu plus ciblé. Jusqu'à l'année dernière, ce problème n'était pas pris très au sérieux, et puis il y a eu des attaques de groupes chinois soutenus par la Chine et d'autres attaques de groupes à l'encontre du Royaume-Uni et des USA pour pénétrer dans des infrastructures. C'est encore arrivé plus tôt dans l'année. (...) Peu importe la collaboration internationale, si vous avez du terrorisme soutenu par l'Etat venant de Chine ou de Russie, vous n'allez pas pouvoir y mettre fin. "

On se souviendra par ailleurs que la France a récemment confirmé une tentative de pénétration des systèmes gouvernementaux au printemps 2007 via des attaques de serveurs localisés... en Chine, laissant planer un doute quant à une éventuelle implication des services de renseignement chinois.