Chine_Police_Virtuelle Pour les prochains Jeux Olympiques, la Chine avait fait la promesse de l'entière liberté offerte aux médias en ne censurant pas l'accès Internet mis à leur disposition. Déjà au mois de mai, cette promesse avait pris du plomb dans l'aile suite aux propos du ministre chinois de la Technologie qui avait déclaré que son pays garantirait autant que faire se peut que les sites ne soient pas bloqués pendant les JO. A moins de 10 jours de l'ouverture des Jeux, il paraît maintenant clair que la Chine est revenue sur sa promesse.

Un porte-parole du comité d'organisation des JO vient en effet d'indiquer que : " Pendant les Jeux Olympiques, nous fournirons un accès à Internet suffisant pour les journalistes ", confirmant par ailleurs que les journalistes n'auront pas accès à des sites relatifs au mouvement spirituel Falun Gong, interdit en Chine (propos rapportés par l'AFP). La censure est donc effective, ce qu'a déploré le Comité international olympique en parlant de déception.

Les journalistes présents à Pékin pour couvrir les JO disposent d'un centre dédié. Ils se sont déjà plaints de ne pouvoir accéder aux sites de la BBC (version chinoise), de la radio allemande Deutsche Welle, Apple Daily, de l'organisation Amnesty International ou encore de RSF qui a dénoncé " l'incapacité du Comité international olympique à garantir la liberté d'information pendant les JO ".

Première au monde avec 253 millions d'individus, la population internaute chinoise est aussi l'une des plus encadrées. En Chine, le Web est très surveillé et sous contrôle du gouvernement avec par exemple des sites qui doivent obtenir une autorisation préalable avant de pouvoir diffuser des vidéos.