La fin de l'anonymat sur Internet en Chine. Ce n'est pas la première fois qu'une telle information est relayée mais les choses semblent avoir pris une tournure plus sérieuse.

L'Agence Chine nouvelle ( Xinhua ) annonce que pour " améliorer la protection des données personnelles en ligne et sauvegarder les intérêts publics ", la Chine a approuvé vendredi dernier de nouvelles règles ayant valeur de loi.

Elles reposent sur l'obligation pour les internautes de s'identifier auprès des fournisseurs de service lorsqu'ils signent un accord d'accès sur le Web.

Derrière l'alibi officiel, la crainte est un obstacle supplémentaire pour la liberté d'expression en Chine via Internet avec une suppression de tout contenu anonyme dès lors considéré comme illégal.

L'année dernière, Weibo - le Twitter chinois - a été accusé par les autorités d'avoir une influence néfaste sur la société. Des modérateurs ont par la suite été imposés aux services de microblogging. Dans son rapport sur les ennemis d'Internet, Reporters Sans Frontières écrivait :

" Les internautes chinois inscrits sur les sites de microblogging hébergés en Chine devront utiliser leur vrai nom, et non plus un pseudonyme. Sans quoi ils ne pourront que consulter les micro-blogs des autres contributeurs mais toute participation active leur sera impossible. "


La Chine assure lutter contre le piratage

Par ailleurs, Xinhua rapporte que le gouvernement chinois travaille sur des mesures contre le piratage de vidéos en ligne afin de lutter contre les violations de droits d'auteur sur Internet ( cinéma et télévision ). Un " système d'alerte et une base de données pour un contrôle public " doivent être mis en place.

Selon un communiqué de l'Administration d'État des droits d'auteur, le piratage de vidéos sur Internet a déjà été " endigué depuis l'introduction d'un système d'autodiscipline qui encourage les sites à veiller aux statuts des droits d'auteur des vidéos qu'ils proposent en ligne. "

Entre juillet et octobre, 282 affaires ont été traitées, aboutissant à la saisie de 93 serveurs et la fermeture de 183 sites.