Intel et Morgan Freeman s'associent
La firme Intel, l'acteur américain Morgan Freemam et la maison de production Revelation Entertainment se sont associés et ont créé la société ClickStar.
Il s'agira d'une plate-forme de téléchargement de films, dont le but sera de proposer des films indépendants - et non, pas de grosses productions en vue pour l'instant - sur Internet en même temps que leur sortie en salles.
Le portail ClickStar sera ouvert le premier décembre, soit le jour-même de la diffusion, au cinéma, de la production à faible budget de Morgan Freeman, 10 Items or Less. Le film pourra être téléchargé deux semaines après sa diffusion. Nous sommes bien loin ici des nombreux mois d'attente imposés par l'industrie américaine du cinéma. A terme, le but sera de proposer le téléchargement du film le jour-même de sa diffusion au cinéma. Reste toutefois à définir une chose non négligeable : le prix de ces téléchargements.
Les majors d'Hollywood voient cela d'un mauvais oeil
La chose est parvenue jusqu'aux oreilles des gros studios de cinéma Hollywoodiens et ne semble pas faire l'unanimité, loin de là même.
James Ackerman, le directeur général de ClickStar, déclarait à Reuters : " C'est sujet à controverse, mais cela va augmenter la portée du film et l'efficacité du marketing. Je ne pense pas que nous aurons un fort impact sur la fréquentation des cinémas. "
Il indique par ailleurs que cette diffusion sur Internet permettra aux cinéphiles habitant les petites villes ou à l'étranger, de voir des films qu'ils n'auraient sans doute pas pu voir autrement.
John Fithian, président de la NATO ( National Association of Theater Owners ), dont les membres détiennent près de 29.000 salles de cinéma américaines, pense que cela risquerait d'entamer sérieusement les 24 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel générés par les salles du monde entier. Selon lui, les gens prendront l'habitude de visionner les films à domicile : " Nos membres estiment que la sortie en simultané dans les cinémas et à domicile sous quelque format que ce soit est une mauvaise idée pour l'industrie et pour les consommateurs. "
Les cinéphiles regretteront peut-être l'absence de grosses productions au catalogue. Quoi que, c'est une affaire de goûts, car c'est bien souvent parmi les petites productions que l'on déniche de vrais petits chefs d'oeuvre.
