Avec l'affaire de l'iPhone du tueur de San Bernardino et le bras de fer engagé entre Apple et le FBI autour du déverrouillage de son terminal, la question se pose dans le monde entier de savoir s'il faut ou non forcer les constructeurs à intégrer des backdoors, des portes dérobées permettant aux autorités de contourner les systèmes de chiffrement en place pour faciliter l'accès aux données.

Nombreuses sont les institutions et les gouvernements, y compris la France, à se ranger du côté du FBI, soit, à l'encontre de l'intégration des systèmes de chiffrement complexe.

iPhone SE coloris

Une situation que ne partage toutefois pas la CNIL, qui précise dans son rapport être totalement et inconditionnellement opposée à l'intégration de backdoors dans les terminaux sans l'accord de l'utilisateur.

La Commission nationale de l'informatique et des libertés, représentée par Isabelle Falque-Pierrotin estime ainsi que l'intégration de ces backdoors représente un risque majeur pour les libertés individuelles, peu importe l'utilisation qui est faite des terminaux en question.

Les utilisateurs gardent en mémoire les révélations d'Edward Snowden sur les vastes plans d'écoutes du gouvernement américain, mais pas que... Ce sont ces espionnages massifs qui ont encouragé les constructeurs à intégrer des systèmes de chiffrement performants dans leurs terminaux pour rassurer les consommateurs. Pas question donc de faire machine arrière.

Pour la CNIL, le chiffrement des données personnelles est nécessaire afin de garantir le droit à la vie privée, il permet de "protéger les personnes et leur vie privée, afin de garantir leurs droits fondamentaux. Le chiffrement est un élément vital de notre sécurité qui permet de protéger les systèmes d'information. Elle contribue à la robustesse de notre économie numérique et contribue à promouvoir l'essor de l'économie numérique."