Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et ses partenaires du Centre de Calcul Recherche et Technologie (CCRT) ont investi dans un nouveau supercalculateur pétaflopique. Conçu par Bull (groupe Atos), le COBALT sera installé mi-2016 dans le Très Grand Centre de calcul du CEA à Bruyères-le-Châtel (département de l'Essonne).

Avec une puissance de calcul de 1,4 pétaflops en crête, soit sa puissance théorique maximale, ce supercalculateur sera trois fois plus puissant que celui actuel du CCRT. De manière plus explicite, cette capacité de calcul correspond à 1,4 million de milliards d'opérations à virgule flottante par seconde.

Le système est composé de 2 304 processeurs Intel Xeon E5 (architecture Broadwell) pour un total de 32 256 cœurs cadencés à 2,4 GHz et 18 nœuds hybrides avec des processeurs Nvidia Pascal. Un système de stockage externe aura une capacité de 2,5 pétaoctets (2,5 millions de milliards d'octets de mémoire).

CEA-supercalculateur
La puissance de calcul de COBALT servira pour les développements de plusieurs projets industriels d'entreprises telles que Airbus Defence & Space, Areva, EDF, L'Oréal, Snecam, Valeo et bien sûr pour le CEA. Parmi les exemples de simulation numérique cités : la conception et la sûreté des réacteurs nucléaires, le développement des moteurs d'avion et d'hélicoptère, l'étude des protéines et le décryptage du génome.

D'après le dernier classement bi-annuel Top500, le supercalculateur chinois Tianhe-2 est le plus puissant de la planète avec une puissance de calcul de 54,9 pétaflops en crête et une performance maximale sur le benchmark Linpack (pour le plus gros problème à résoudre) de 33,86 pétaflops. Le système est composé de 3,12 millions de cœurs à 2,2 GHz.

tianhe-2
Avec sa puissance théorique maximal de calcul, le COBALT figurerait actuellement au-delà de la cinquantième place du Top500. Dans le cadre d'un programme exascale, Atos escompte développer à l'horizon 2020, des supercalculateurs affichant une performance de plus d'un milliard de milliards d'opérations par seconde. La quête de l'exaflops.