Le " test consommateur " organisé dans le cadre du congrès iAWACS a révélé les faiblesses de six antivirus ( sur sept testés ) qui en moins d'une heure ont été désactivés pour ne plus réagir face à la menace d'un malware basique. Un concours vertement critiqué par Kaspersksy Lab France qui s'interroge sur la possibilité d'un coup médiatique.

L'éditeur russe s'étonne de n'avoir eu connaissance de ce concours qu'a posteriori, alors même que l'une de ses solutions en était l'objet, et d'attendre avec une certaine impatience les informations techniques qui seront prochainement remontées.

Mais le thème même du concours est déjà pointé du doigt, l'éditeur considérant que la possibilité de désactiver un antivirus ne constitue pas à l'heure actuelle une véritable menace, dans le sens où ce n'est pas quelque chose d'exploité par les cybercriminels.

L'éditeur reste dubitatif face à la démarche, d'autant que la désactivation de certaines fonctionnalités a été effectuée en local et non pas à distance ; une menace bien plus importante lorsqu'elle est par exemple mise à œuvre via un botnet. Dans le cas présent, cela reviendrait à ce que " l'administrateur soit complice des auteurs d'un malware ", nous a confié Jean-Philippe Bichard, porte-parole de Kaspersky Lab France.

Une autre critique est relative au fait que la méthodologie employée n'a pas été homogène, au profit d'une approche par éditeur. L'attaque en local a donc été perpétrée en fonction de la solution de sécurité que le participant au concours avait en face de lui. Pour Kaspersky, difficile dès lors de tirer des conclusions et de dire quel antivirus a le mieux réagi.