Briefing des opérations

Je vous présente aujourd'hui les sélections des sorties du mois d'octobre sur la Console Virtuelle de la Nintendo Wii ! C'est une bonne occasion de revivre vos premières expériences vidéoludiques dans un contexte bon enfant.

La Console Virtuelle est une boutique en ligne qui propose un catalogue de jeux d'anciennes consoles. C'est le moyen de pouvoir rejouer aux titres de notre enfance sans avoir à se procurer les consoles et les jeux initiaux (qui ne sont pas toujours donnés...). Moyennant quelques Wii Points, vous pourrez aisément jouer à certains titres qui ont marqué des générations à l'aide de la manette Classique de la Wii ou tout simplement du pad GameCube.

Parlons également prix, puisque les jeux Famicom (Nintendo) valent 500 Wii Points (5€), 800 Wii Points (8€) pour la Super Famicom (Super Nintendo), la Sega Genesis (Megadrive) et le PC-Engine (TurboGrafx), 1000 Wii Points (10€) pour la Nintendo 64 et enfin 900 Wii Points pour les titres NeoGeo.

Je vous propose donc des mini-tests des meilleurs jeux sélectionnés afin de cerner les différentes qualités (et défauts) de ces derniers et ainsi découvrir ou redécouvrir des hits de l'époque. En avant !


Liste des parutions d'octobre 2007 :
  • Famicom : Probotector II : Return of Evil Force, Castlevania II : Simon's Quest.
  • Super Famicom : Super Metroid.
  • Nintendo 64 : Yoshi's Story.
  • Sega Genesis : Streets of Rage 3, Golden Axe III, Super Thunder Blade, Landstalker : The Treasure of King Nole.
  • PC-Engine : Gate of Thunder, Super Air Zonk.
  • NeoGeo : World Heroes, Magicial Lord.

Sélection Famicom

Sur les deux titres proposés sur le catalogue de la Console Virtuelle d'octobre, le titre de Konami se révèle nettement supérieur à Probotector II par une ambiance et un gameplay d'une série qui se veut culte.


Viande fraîche
Après un premier épisode plutôt bon, Konami nous pond Castlevania II : Simon's Quest, suivant trait pour trait l'ambiance si spéciale de la série qui se veut culte auprès des joueurs. Néanmoins, le gameplay a quelque peu changé, donnant une dimension RPG au beat 'em all / plate-forme initial.

Vous incarnez Simon Belmont, dernier descendant de la célèbre famille chasseuse de vampire, qui devra à nouveau combattre le seigneur des ténèbres Dracula, deux ans après les évènements du premier volet, soit en 1693.  Votre tâche principale sera de regrouper les différents morceaux du corps de Dracula dans le but de le ressusciter sur le lieu où il fut terrassé. Un scénario à la fois simpliste mais diablement immersif, pour peu qu'on apprécie le genre.


Une touche de RPG dans ce monde de brutes
Un élément saute aux yeux au commencement d'une nouvelle partie : on débute dans un village ! On peut ainsi discuter avec chaque habitant à l'allure assez... étrange. Soit. N'hésitez donc pas à parler à tout le monde car certains donnent des indices primordiaux à la continuité de l'aventure et à l'introduction de quêtes optionnelles. Comme tout RPG, vous pourrez acheter des objets ou encore vous soigner dans l'église du village.

Vous aurez l'opportunité de partir à l'aventure dans les contrées mal famées qui arborent le village dans l'ordre que vous désirez. Ceci dit, étant donné que votre première arme n'est qu'un fouet peu puissant, votre choix sera vite fait une fois les premiers sbires de Dracula croisés. Vous l'aurez compris, des armes plus puissantes vous seront attribuées au fil de votre quête, afin de faire face aux monstruosités plus brutales les unes que les autres.



Rigide mais efficace
Vous évoluerez donc dans les dangereuses contrées de Transylvanie en scrolling horizontal, à l'image de tous les épisodes 2D de la série. Le gameplay se veut extrêmement rigide et on a l'impression que notre chasseur de vampire pèse une bonne tonne. Les sauts au dessus de précipices se rattrapent souvent in-extremis et la vitesse de déplacement se montre aussi rapide qu'un éléphant. De ce fait, n'espérez pas échapper aisément aux ennemis qui ne tardent pas à vous sauter dessus avec hargne.

L'aspect intéressant est le cycle jour / nuit du jeu. Aléatoirement, un message apparaîtra à l'écran, indiquant qu'il est dangereux de voyager pendant la terrible nuit. En effet, les ennemis deviennent bien plus fort, plus nombreux et les villages sont hantés par des zombies en lévitation et autres chauve-souris sournoises. Néanmoins, la difficulté est assez bien dosée et on évolue convenablement avec un peu de pratique.


Côté réalisation graphique, rien de bien transcendant mais le charme et l'ambiance gothique font que la mayonnaise prend d'emblée. La bande son est tout simplement splendide, à l'image des autres volets de la saga. Pour de la Famicom, on est tout de même surpris d'un tel résultat. Au final, Castlevania : Simon's Quest est un des rares titres Famicom qui reste encore aujourd'hui très captivant. Le soupçon de RPG qui manquait au premier volet rend le soft très complet, donc indispensable.

Sélection Super Famicom

Ce mois-ci, un seul jeu Super Famicom a été ajouté et quel jeu ! Super Metroid fait donc son entrée triomphale pour fêter l'arrivée de Metroid Prime 3 : Corruption en Europe.


Samus dans sa meilleure prestation
Après deux épisode sortis sur Famicom, Metroid et Metroid II : Return of Samus, Nintendo développe son troisième épisode sur Super Famicom : Super Metroid. Cet épisode se révèle exceptionnel en tout point, se qualifiant ainsi du meilleur jeu de la licence et d'un des meilleurs titres vidéoludiques parus à l'heure actuelle.

Super Metroid vous met toujours aux commandes de la belle Samus Aran qui, abritée dans sa célèbre combinaison, devra affronter les pirates de l'espace. Après avoir exterminée les Metroids dans l'épisode précédent, Samus mit la main sur le dernier embryon et décida de le remettre aux scientifiques de la station orbitale Ceres. Le calme ne fut que de courte durée puisque Ridley, le bras droit du terrible Mother Brain, s'empara de la larve et la livra aux pirates de l'espace. Sans plus attendre, notre héroïne reprend ses fonctions en se posant sur la planète Zébes. Votre exploration commence donc sur cette terre rocailleuse et sous une pluie battante. Vous êtes seul.


Une ambiance très glaciale
La grande force de la série réside en son ambiance angoissante à souhait. Le sentiment de solitude nous submerge dès le début de l'aventure, lors de notre arrivée sur une planète qui parait comme abandonnée... On se lance rapidement dans la seule issue possible : une grotte. On s'enfonce alors de plus en plus dans les décors ténébreux de la caverne abandonnée, accompagné d'une musique à la fois étrange et pesante.

Une fois que vous aurez récupéré la boule morphing (fonction qui permet à Samus de se transformer en balle afin de passer dans les passages exigus), un projecteur vous aveuglera, indiquant que la menace est proche. En effet, les pirates de l'espace et d'autres créatures sont présentes à votre retour ! Ce qui est intéressant avec le soft, c'est la liberté d'action particulièrement poussée. Il est ainsi possible d'explorer les moindres recoins des labyrinthes souterrains du jeu, mais vous serez rapidement bloqué par des portes qui ne s'ouvriront que si vous utilisez l'arme adéquate. Par exemple, celles de couleur rouge nécessitent le tir de cinq missiles, les vertes requièrent un missile plus puissant, etc. Ces armes sont récupérables au fil de votre aventure et des boss seront là pour vous en empêcher.



L'exploration avant tout
Vous récupérerez également diverses améliorations allant de votre tir principal à votre combinaison, vous permettant ainsi de continuer votre cheminement dans les meilleurs conditions. Le jeu regroupe un nombre impressionnant de passages secrets qu'il faudra dénicher si vous voulez finir le jeu à 100%. Aussi étonnant qu'il puisse paraître, on est assez loin d'un beat 'em all classique car l'exploration joue ici un rôle très important, renforçant votre esprit d'analyse et votre solitude. Certes, les créatures ennemies sont plutôt nombreuses et les boss sont souvent impressionnants en terme de taille, mais la difficulté est loin d'être insurmontable. Le plus dur sera de trouver le moyen de vous frayer un chemin jusqu'à votre objectif final.

La réalisation technique est vraiment bonne et le résultat se montre fluide. Quoi qu'il en soit, le choix des couleurs est finement mis en valeur, établissant ainsi une ambiance oppressante, accentuée par des thèmes sonore perturbants. En clair, Super Metroid est une réelle réussite et démontre son audace de ne pas privilégier l'action au profit de l'exploration.

Sélection Nintendo 64

Un seul jeu Nintendo 64 s'ajoute au catalogue de la Console Virtuelle pour le mois d'octobre, il s'agit de Yoshi's Story.


Yoshi a le beau rôle
Jusqu'à présent, Yoshi était toujours apparu dans les épisodes où Mario était le héros. Ce fut le cas avec Super Mario World sur Super Famicom ou le pauvre petit dragon n'était utilisé qu'en guise de monture. Il fallut attendre Super Mario World 2 : Yoshi's Island pour que notre petite mascotte verte soit le centre d'intérêt principal.

Yoshi's Story était au départ la suite de ce second épisode Super Famicom, mais la véritable continuité est apparue cette année avec Yoshi's Island DS (lire le test réalisé par nos soins). L'opus 64 a été l'un des seuls titres de la saga Mario a ne pas avoir été développé par Shigeru Miyamoto, mais par le studio EAD, qui s'est également occupé du développement de Yoshi's Island. Sorti en 1998, le soft propose un moteur graphique mêlant 2D et 3D, à l'image de la trilogie Donkey Kong Country.


La propagation du bonheur
Yoshi's Story pourrait s'apparenter plus ou moins à une fable. En effet, le monde des Yoshis est rempli de bonheur et de joie grâce à la présence du Super Happy Tree, un arbre magique qui propage des ondes de bonté. Un jour, cet arbre disparut et le monde sombra dans un chaos inévitable. Notre équipe de Yoshis colorés se lancèrent donc dans la résolution de ce problème en bravant les pièges et les ennemis qui tenteront de vous capturer. L'histoire se base sur un livre composé de chapitres qu'il faudra clôturer en happy end. Vous aurez pour unique but de récolter un nombre précis de fruits (30) qui se placeront au fur et à mesure autour de l'écran. Il n'est donc pas nécessaire de terminer entièrement le niveau pour ramener le bonheur dans les contrées.


Une fois la partie lancée, vous évoluerez dans des niveaux très colorés quasiment de la même manière que sur Yoshi's Island. En effet, vous pourrez toujours récolter une panoplie d'œufs que vous jetterez sur vos ennemis les plus coriaces ou sur les bulles qui renferment des fruits. Vous pourrez bien évidemment avaler toutes sortes d'ennemis et d'objets, offrant parfois des bonus.


Un jeu très accessible
Le jeu se veut très simple à prendre en main et à terminer. Les chapitres sont assez courts et peu nombreux, ce qui limite la durée de vie à quelques heures uniquement. De plus, divers checkpoints sont présents en cours de jeu, dans le cadre ou vous perdez un Yoshi. On avance donc rapidement dans l'aventure sans trop d'encombres.

Yoshi's Story respire la bonne humeur et avec ce côté graphique très coloré, il est difficile de ne pas tomber sous le charme des petits dragons aux intentions pures. Le jeu se réserve avant tout aux débutants et aux plus jeunes, mais les confirmés appréciant l'univers de Mario se plairont à parcourir les contrées et à y ramener la bonne humeur.

Sélection Sega Genesis

La sélection Genesis s'est arrêtée ce mois-ci sur l'excellent Action-RPG qu'est Landstalker : The Treasures of King Nole. Doté d'un style proche de Legend of Zelda, le titre de Climax est un véritable hit.


La chasse au trésor
Landstalker vous place dans la peau de Nigel, chasseur de trésor hors pair, bravant tout les pièges avec aisance. Suite à votre dernière excursion, vous venez réclamer votre prime en contrepartie de la statue de Jypta que vous venez de récupérer dans des ruines. C'est alors qu'une petite succube nommée Friday vient se réfugier derrière lui afin d'échapper à un trio de brigands qui veulent de servir d'elle pour obtenir des détails sur les fameux trésors du Roi Nole. Friday proposa donc à notre fervent aventurier de la sauver en échange de l'accompagner sur le site du fameux trésor inestimable. C'est alors qu'ils s'envolèrent jusqu'à l'île de Mercator.

Une fois libre de contrôle, vous remarquerez que le titre se joue sur des décors en 3D isométrique, concept tendance de l'époque. Dans le cas présent, le moteur est utilisé à merveille pour une plus grande pertinence de l'environnement que l'on est amené à côtoyer. De ce fait, on contrôle Nigel en diagonale, ce qui requiert un léger temps d'adaptation avant de totalement apprécier.


Des détails en pagaille
Avant même de commencer la quête aux trésors, vous consacrerez un certain temps à effectuer des missions pour les habitants du premier village, Massan. Ce n'est qu'au fil du temps que vous rencontrerez les bonnes personnes qui sauront vous indiquer l'origine du Roi Nole. Les donjons se révèlent variés dans leurs contextes (sauver la fille du maire, découverte d'un repaire de voleurs, exploration d'un labyrinthe vert...).

De base, Nigel n'a que son épée pour se défendre des ennemis qui viendront se frotter à lui dans les donjons. Par la suite, quatre autres lames aux pouvoirs qui leur sont propres s'ajouteront à votre inventaire, ainsi que des bagues élémentaires ou encore des statuettes magiques. Divers objets connus tels que les herbes de soin, les antidotes et autres potions pourront être trouvés dans des coffres ou tout simplement achetés dans les divers villages fréquentés via l'or récolté ici et là dans les méandres labyrinthiques.



Une technique au top
Il est clair que certains feront le rapprochement graphique entre Landstalker et Alundra. Ce n'est pas anodin car une partie de l'équipe de Climax (dont le scénariste) s'est occupé de cet opus. Pour un jeu Genesis, la durée de vie est plus qu'honorable et il faudra vous munir de persévérance pour terminer l'aventure riche en rebondissements.

Le soft n'a malheureusement pas connu de suite, mais des épisodes plus ou moins dans la même lignée tels que Time Stalkers sur DreamCast avec l'apparition de Nigel en personnage secondaire. Quoi qu'il en soit, Landstalker est un jeu exemplaire qui plaira à la fois aux fans du concept de Legend of Zelda et aux mordus de RPG. À noter que la version proposée pour la Console Virtuelle est en anglais. Ce n'est pas un mal puisque la traduction française de la version cartouche était bourrée d'incohérences, ce qui faussait la compréhension du scénario.