NASA photo Terre Le Climate Action Tracker (CAT), qui regroupe quatre instituts de recherche suivant l'évolution mondiale du climat, a déjà prévenu que les efforts actuels et les engagements pour contenir le réchauffement climatique en-dessous de 2 degrés Celsius étaient insuffisants.

Dans une nouvelle communication, il précise l'ampleur de la hausse de la température moyenne du globe terrestre à l'horizon 2100 : en tenant compte des promesses des gouvernements sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre, l'organisme évalue cette hausse à 2,7 degrés celsius.

Cela constitue une amélioration par rapport à la projection précédente qui établissait la hausse à plus de 3 degrés Celsius en décembre dernier mais on est encore assez loin de la limite de 2 degrés qui permettrait d'éviter un emballement du climat.

Cette révision de l'estimation est directement liée aux annonces de la Chine et de l'Inde qui promettent de faire des efforts et de se renforcer sur les énergies renouvelables. Il reste cependant à voir si les deux pays s'engageront réellement sur le front de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, cette nouvelle prédiction n'est valable que si les gouvernements concrétisent totalement leurs engagements, ce qui n'est pas non plus acquis.

Avec une hausse de la température moyenne de 2,7 degrés à court terme, il faudra s'attendre à une augmentation des événements climatiques violents, aussi bien tempêtes que périodes de sècheresse importante, et avec une inévitable hausse du niveau des mers et des océans, avec de graves problématiques de déplacement des populations côtières et la disparition de certains territoires et îles.

En amont de la conférence COP21 de décembre à Paris, le CAT met en avant les progrès possibles grâce aux engagements des gouvernements mais souligne également que l'objectif de contrôle du réchauffement climatique en-dessous de 2 degrés semble désormais réellement hors de portée avec les seules mesures actuelles.

Les objectifs de réductions d'émissions de gaz à effet de serre sur 2025 vont devoir être redéfinis et renforcés pour espérer encore freiner la hausse des températures. Car pour les scientifiques, au-delà de 2 degrés d'augmentation, les conséquences du réchauffement climatique seront très difficiles à maîtriser.

Source : CAT